Charles De Gaulle, crise d'Alger, Français, discours de Bayeux du 16 juin 1946, Rousseau, croix de Lorraine, régime parlementaire moniste, Ve République, légitimité, personnification, pouvoir, évènements de mai 68, suffrage universel direct, référendum, Constitution de 1958, Gaston Monnerville, Parlement, confusion des pouvoirs, monopolisation des pouvoirs, Mitterrand, Assemblée nationale, Conseil constitutionnel
"Au cours d'une période de temps qui ne dépasse pas deux fois la vie d'un homme, la France fut envahie sept fois et a pratiqué sept régimes, car tout se tient dans les malheurs d'un peuple", dans cet extrait du discours de Bayeux du 16 juin 1946, le général De Gaulle justifiait sa pensée politique d'un État français souverain, plus démocratique, affermi institutionnellement, plus fort économiquement et constitutionnellement stricte, avec un pouvoir exécutif renforcé, par les multiples instabilités que la France ait connue et ceci 12 ans avant la crise d'Alger qui permettra à De Gaulle de devenir président de la Ve République, qu'il instaurera.
[...] La Constitution de 1958 a pour objectif de donner à la France un gouvernement effectif, qui ne soit pas constamment inquiété par la mouvance du corps législatif. Accepté avec plus de 82% des voix, l'article 11 définit et réglemente le référendum, le président de la République peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique ou sociale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d'un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions. [...]
[...] Ne souhaitant pas que le Sénat s'oppose à ce projet, De Gaulle soumet les Français, en vertu de l'article 11, à un référendum qui va donner un résultat positif au projet de changement de mode de suffrage, mais avec seulement plus de 62% des voix. Il s'ensuit une réforme constitutionnelle qui entraîne la modification des articles 6 et sauf que, lesdits articles ne peuvent être uniquement révisés que par une révision constitutionnelle (art.89). La Constitution de 1958 étant rigide, De Gaulle va alors contourner la procédure de révision et va violer la Constitution, ce qui suscite une controverse juridique, de plus que le Conseil constitutionnel refuse de contrôler la constitutionnalité des lois adoptées par référendum. [...]
[...] Quelles spécificités présente De Gaulle dans sa manière de gouverner la France en tant que Président de la Ve République ? Au cours d'une période de temps qui ne dépasse pas deux fois la vie d'un homme, la France fut envahie sept fois et a pratiqué sept régimes, car tout se tient dans les malheurs d'un peuple , dans cet extrait du discours de Bayeux du 16 juin 1946, le général De Gaulle justifiait sa pensée politique d'un État français souverain, plus démocratique, affermit institutionnellement, plus fort économiquement et constitutionnellement stricte, avec un pouvoir exécutif renforcé, par les multiples instabilités que la France ait connues, et ceci 12 ans avant la crise d'Alger qui permettra à De Gaulle de devenir président de la Ve République, qu'il instaurera. [...]
[...] En effet, De Gaulle possédant une légitimité notable et ayant la prérogative d'avoir la confiance du peuple français qui le trouve majoritairement charismatique, du fait de son rôle de résistant durant la Seconde Guerre mondiale, pense que le suffrage indirect n'est pas suffisant pour garantir la légitimité de ceux qui succéderont à sa fonction. Ses successeurs, devant être à la hauteur de la fonction qui les attend, doivent selon lui recevoir directement la mission de l'ensemble des citoyens pour garantir la solidité, l'efficacité et la popularité de la République qu'il a fondée malgré les divisions qui existent au sein des Français et de la République. [...]
[...] Le basculement du couple responsabilité/dissolution se trouve dans l'existence de l'article 12-1, celui-ci dispose que le président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des présidents des assemblées, prononcer la dissolution de l'Assemblée nationale. Ce pouvoir propre accordé au président de la République se traduit par une relation unilatérale avec le Parlement, unilatéralité qui est contraire au principe de fonctionnement du parlementarisme bien que la France soit un régime semi-présidentiel. Le gouvernement est alors devenu responsable, aussi, devant le président. [...]
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