Suffrages, peuple, volonté générale, universel, démocratie, France, limitations, bouleversement politique, bouleversement social, droit de vote général, symbole populaire, tradition républicaine, Lamartine, discours de Gettysburg, article 3 de la Constitution, manque de représentativité, article 11 de la Constitution, restrictions légitimes, droit du sang, exemple de liberté, suffrage censitaire, pratique non égalitaire, régime de Vichy, De Gaulle, Ve République, danger démocratique, Daniel Gaxie
« L'élu de six millions de suffrages exécute les volontés du peuple, il ne les trahit pas », tels sont les mots de Louis-Napoléon Bonaparte, lors du discours de Lyon devant le Sénat le 15 août 1850. Après qu'il soit devenu le premier Président et plus globalement, le premier dirigeant politique français à avoir été élu par le peuple français, au suffrage certes masculin, mais universel, Louis-Napoléon Bonaparte se présente comme le «défenseur» de ce suffrage qui permet selon lui le bon fonctionnement d'une vraie démocratie. Ces affirmations nous interrogent sur l'évolution de la légitimité des différents gouvernants politiques qui ont pu être au pouvoir, mais également sur la question de la représentativité d'une majorité de la population et donc subséquemment, sur celle de la souveraineté qui ne pouvait alors appartenir au peuple.
Alors que le politique se présente sous la forme de gouvernants qui exerce des responsabilités pour permettre un lien social et rendre possible la vie en société, le suffrage universel marque un véritable tournant au sein de ce même politique par son caractère commun alors que la difficulté de l'interrogation de l'élection de représentants fait véritablement débat depuis la démocratie athénienne apparue au VIe siècle avant J-C.
[...] Les abstentionnistes involontaires ont des raisons diverses, comme des oublis, un manque de temps, une maladie durant l'élection, des vacances durant l'élection, etc. Parmi les volontaires, on distingue alors 2 types d'abstentions selon Anne Muxel: celles hors du jeu politique et celles dans le jeu politique. Les abstentions hors du jeu politique touche les catégories socioprofessionnelles les moins instruites et informées, ils se sentent incompétents, car ils cumulent trop de problèmes socio-économiques et donc ne participent pas à la vie politique. [...]
[...] Ce bouleversement politique et sociétal entraîne donc la formulation de la question suivante: Quelles sont les limitations freinant l'assertion d'un suffrage universel reliant démocratie et volonté générale, et comment celui-ci évolue-t-il en France depuis son existence notamment en matière de perspectives d'avenir? Afin de répondre à la problématique susmentionnée, il conviendra de traiter premièrement du fonctionnement du suffrage universel et de son efficacité puis de sa démarcation, ce qui permettra ensuite de voir et d'analyser dans un second temps, ses caractéristiques et son cheminement de façon chronologique jusqu'à aujourd'hui, puis ses enjeux ainsi que ses possibles évolutions. [...]
[...] Le manque d'investissement aujourd'hui d'environ 1/4 de la population française soulève un paradoxe, celui de la démocratie et de la liberté. La démocratie fonctionne alors par le vote d'une partie des citoyens, mais celle-ci autorise à ne pas voter, ce qui est une liberté sauf que si trop peu de personnes ne votent, une démocratie ne peut pas marcher, on comprend donc que la politisation de la société est un bien pour la démocratie et un mal pour les libertés. [...]
[...] Et déjà en 1848, il existait des conditions à but de trier les citoyens pouvant voter et ceux non habilités, ainsi les conditions portaient sur le sexe, l'âge, le lieu de résidence, le statut et la profession. En effet, les Français habitant à l'étranger (expatriés), les détenus et les membres du clergé étaient donc exemptés de votes tandis que les hommes de plus de 21 ans et résidant depuis six mois au même endroit pouvaient voter. Il n'y a alors que cette dernière condition qui peut avoir un aspect discriminatoire puisqu'à l'époque, les pauvres devaient par leur inexistence de sécurité de l'emploi, déménager souvent. [...]
[...] On comprend alors le lien entre République et démocratie, et donc que pour reprendre les mots d'Abraham Lincoln lors de son discours de Gettysburg en 1864, «la démocratie, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple». Aujourd'hui, l'article 2 de la Constitution a repris cette formule puisque le principe de la République française est «le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple», on voit donc ici l'affirmation d'une démocratie, mais représentative qui a pour unique moyen d'existence: le suffrage universel. [...]
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