Le principe de la séparation des pouvoirs se fonde sur la démocratie athénienne. En effet au Ve siècle avant J.C., dans les cités athéniennes, on trouve déjà une tendance à la dilution du pouvoir politique. Dans les cités aristocratiques ou démocratiques, le pouvoir est divisé entre différents organes spécialisés entre lesquels doivent s'établir une collaboration, un équilibre. Ces organes étaient l'assemblée populaire, les magistrats et les organes de conseil (chargés d'assurer la liaison entre l'assemblée, le peuple et les magistrats).
Le principe de séparation des pouvoirs apparaît toujours susceptible d'aménagement. La pratique révèle en effet l'impossibilité de faire fonctionner de manière absolue un modèle classique de séparation des pouvoirs « rigide » ou non. On a une tendance actuelle a la réunion des pouvoirs avec des partis qui détiennent de plus en plus les deux pouvoirs, des médias qui jouent un rôle considérable en permettant un contact direct entre citoyen et gouvernants au détriment des représentants et pour finir un phénomène de personnalisation du pouvoir avec des gouvernants qui deviennent des vedettes et une dérive vers un dialogue a sens unique entre le Président et le peuple.
[...] Celui -ci participe à la fonction législative. Le régime présidentiel au contraire, serait marqué par une indépendance des fonctions: chaque organe dispose d'une fonction propre dans laquelle il se cantonne en principe Régimes parlementaires et séparation souple des pouvoirs Il n'y a pas un régime parlementaire, mais des régimes parlementaires dont la forme a évolué avec le temps. À l'origine, c'est-à-dire au 19e siècle, la théorie du régime parlementaire repose sur l'observation du fonctionnement à un moment donné du parlementarisme (la monarchie parlementaire en France de 1830 à 1848, monarchie anglaise à partir du milieu du 18e siècle): l'Assemblée élue voit ses pouvoirs croître progressivement à mesure en particulier que son recrutement se démocratise tandis que ceux du monarque déclinent. [...]
[...] Si elle était jointe à la puissance législative, le pouvoir serait arbitraire, car le juge serait législateur. Si elle était jointe à la puissance exécutive, le juge pourrait avoir force de l'oppresseur. De même, il n'y a pas de liberté si la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, car on peut craindre que le même monarque ou le sénat fasse des lois tyranniques et les exécute tyranniquement. Grâce à cette division, écrit-il, les pouvoirs se limitant les uns les autres, la liberté c'est-à-dire le gouvernement fondé sur la loi, deviendrait possible La fonction législative est divisée entre la chambre haute (aristocratie) et la chambre basse (bourgeoisie). [...]
[...] Pour conclure, le principe de séparation des pouvoirs apparaît toujours susceptible d'aménagement. La pratique révèle en effet l'impossibilité de faire fonctionner de manière absolue un modèle classique de séparation des pouvoirs rigide ou non. On a une tendance actuelle à la réunion des pouvoirs avec des partis qui détiennent de plus en plus les deux pouvoirs, des médias qui jouent un rôle considérable en permettant un contact direct entre citoyen et gouvernants au détriment des représentants et pour finir un phénomène de personnalisation du pouvoir avec des gouvernants qui deviennent des vedettes et une dérive vers un dialogue a sens unique entre le Président et le peuple. [...]
[...] Certes la Constitution de 1791 s'inspire formellement du principe et adopte une séparation stricte, voire un isolement des pouvoirs assez proche du système américain. Le but est cependant alors de limiter le pouvoir royal, mais aussi de protéger le pouvoir législatif de ses empiétements. Elle est en outre sous-tendue par une hiérarchie des fonctions : la suprématie de la fonction législative et partant, des organes, assurant la suprématie de l'Assemblée. Dès lors, la collaboration tournera à l'affrontement et les moyens d'action réciproque pensés comme des instruments de combat entre deux pouvoirs inégaux (en particulier l'usage du veto législatif par le roi) scellant l'hégémonie finale de l'Assemblée et l'insertion durable de cette hégémonie dans la tradition politique. [...]
[...] Seul l'équilibre de ces pouvoirs entre eux peut réfréner les tendances de la nature humaine à la tyrannie Dans le Fédéraliste publié en 1787, James Madison, lui aussi futur Président des Etats-Unis, complète la description du système en montrant que si les pouvoirs sont séparés, ils ne peuvent être conçus pour fonctionner de manière isolée, chacun conservant des moyens de surveillance et de pression sur l'autre (check and balances), condition véritable d'équilibre. La séparation n'exclut donc pas une certaine collaboration des pouvoirs, comme le révélera, par la suite, la pratique constitutionnelle américaine. [...]
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