Présidentialisation, Ve République, président de la République, chef d'État, Général de Gaulle, discours de Bayeux, Constitution de 1958, Michel Debré, mandat présidentiel, scrutin universel direct, septennat, quinquennat, cohabitation, référendum du 24 septembre 2000, Premier ministre, Sénat, contreseing, pouvoirs présidentiels, statut présidentiel, Parlement
"Le président de la République est un monarque républicain" selon Michel Debré, qui, à travers ces mots, décrit l'élévation du président de la République, autrefois considéré comme une simple autorité morale. C'est ainsi grâce à la Constitution de 1958 et sous l'influence du général de Gaulle à travers ses nombreux discours, dont celui de Bayeux en 1946, que le Chef d'État français s'est vu imputer une légitimité renforcée avec des pouvoirs et des compétences importantes, tout en conservant le caractère parlementaire existant depuis la IIIe République.
[...] Le statut présidentiel Le statut du président de la République sous la Ve République se distingue de celui des Républiques précédentes par la durée du mandat et du mode d'élection. En effet, la durée du mandat présidentiel avait été initialement fixée à sept ans, conformément à une tradition dont l'origine en 1873 s'expliquait par l'espérance de vie prêtée aux prétendants au trône. Le Président était indéfiniment rééligible. Certes, les régimes précédents pouvaient s'accommoder de la durée de sept ans dans la mesure où le chef d'État, élu par le Parlement réuni en congrès, jouait surtout un rôle de représentation et n'avait pas officiellement de programme politique. [...]
[...] L'existence du fait majoritaire a durablement modifié le fonctionnement des institutions et bouleversé aussi le paysage et le jeu politique. En effet, le fait majoritaire fait perdre une bonne part de leur utilité aux mécanismes du parlementarisme rationalisé inscrit dans la Constitution pour permettre à l'exécutif de gouverner avec des majorités instables. Il n'y a plus besoin de contraindre les députés à adopter un texte, nul ne risque la mise en cause de la responsabilité et le gouvernement est tranquille du côté du Parlement pour la durée de la législature puisqu'il dispose de temps et peut réaliser son programme. [...]
[...] En outre, certains domaines lui sont réservés. En effet, dès son élection à la présidentielle de la République en décembre 1958, le général de Gaulle a joué un rôle beaucoup plus important que ce que laissait prévoir le texte de la Constitution en pratique. On lui reconnaissait la possibilité de s'attribuer une compétence exclusive dans certaines matières qu'il choisissait lui-même et qu'il constituait, ce que l'on appelait alors son domaine réservé. Ce secteur comprenait les affaires étrangères, la défense nationale ainsi que la politique algérienne et c'était alors au président de la République et non au Premier ministre de déterminer la politique de la nation. [...]
[...] Ceux-ci déjà importants vont être majorés par la pratique constitutionnelle. L'évolution de la fonction présidentielle La présidentialisation des institutions s'est affirmée en France grâce à des personnalités tel le général Charles de Gaulle mais aussi de par le contexte politique comme le fait majoritaire L'affirmation de la primauté présidentielle sous la présidence du général de Gaulle Le général de Gaulle occupe dans l'histoire constitutionnelle de la Ve République une place tout à fait particulière. Tout d'abord, il est à l'origine de la Constitution, mais aussi il se regarde comme investi de sa mission de chef de l'État par-là, conjonction de l'histoire et de la volonté populaire. [...]
[...] Par extension, cela ouvre la possibilité au chef de l'État de disposer de domaines réservés concernant le destin national, notamment donc la question algérienne de l'Europe et plus largement la politique étrangère et de défense. De plus, cette primauté du président de la République tient essentiellement aux liens particuliers qu'il tisse avec le peuple qui, depuis 1962, le choisit et auquel il s'adresse directement par des messages, des allocutions et qui par le référendum lui renouvelle sa confiance ou lui signifie son départ. Ainsi, grâce à ces changements constitutionnels et cette pratique, le Président a acquis une place centrale. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture