Aujourd'hui, on parle beaucoup du rôle que joue le président de la République. Homme omniprésent, qui gère de main de maitre son gouvernement et qui s'immisce dans toutes les affaires de l'État, le président est un véritable capitaine. Soutenu par une majorité parlementaire, le président de la République a des idées politiques et se veut comme le véritable centre d'impulsion du pouvoir exécutif.
Cette vision du président que l'on peut actuellement entrevoir sous la présidence de Nicolas Sarkozy et que l'on a vu auparavant avec plus ou moins de nuance sous l'ère d'autre président n'est pourtant pas le rôle attribué initialement au président de la République dans le texte de la Constitution de 1958.
Lors de son élaboration, le Général de Gaulle avait une vision des choses très stricte. Il fallait rompre avec la IIIe et la IVe République. Charles de Gaulle voulait un pouvoir exécutif fort et une restauration de la fonction présidentielle dans le but de restaurer l'autorité de l'État et sa stabilité. C'est ainsi qu'il inspira avec entre autres Michel Debré et René Capitant la constitution de la Ve République qui fait la part belle au rôle du président de la République.
[...] La révision de novembre 1962 sur l'élection du président de la République a notamment joué un rôle important. En 1958, l'élection du président se faisait par un collège élargie. De Gaulle qui ne voulait pas brusquer les choses a fait ce compromis avec dès l'origine l'objectif de procéder à un changement dans le mode d'élection. C'est ainsi qu'en 1962 le président va procéder à un référendum en vertu de l'article 11 de la constitution (et après de nombreux tumultes sur l'utilisation controversée de cet article dans ce cas précis) qui va entrainer un changement quant à l'élection du président de la République désormais élu au suffrage universel direct. [...]
[...] Le président de la Ve République - arbitre ou capitaine ? Aujourd'hui, on parle beaucoup du rôle que joue le président de la République. Homme omniprésent, qui gère de main de maitre son gouvernement et qui s'immisce dans toutes les affaires de l'Etat, le président est un véritable capitaine. Soutenu par une majorité parlementaire, le président de la République a des idées politiques et se veut comme le véritable centre d'impulsion du pouvoir exécutif. Cette vision du président que l'on peut actuellement entrevoir sous la présidence de Nicolas Sarkozy et que l'on a vu auparavant avec plus ou moins de nuance sous l'ère d'autre président n'est pourtant pas le rôle attribué initialement au président de la République dans le texte de la constitution de 1958. [...]
[...] C'est le symbole que la pratique a dépassé le texte. Toutefois, voir un président arbitre n'est pas une illusion, certains évènements mais surtout la volonté du président de la République lui-même peut nous amener à voir le retour d'un rôle arbitral. On peut ainsi se poser la question suivante : Dans quelle mesure la fonction de président de la République est-elle conforme à la constitution de 1958 ? Si la lecture de la constitution nous donne la vision d'un président de la république arbitre nous verrons que dans la pratique, cette vision est amenée à s'effacer au profit d'un président qui joue le rôle de capitaine (II). [...]
[...] Les pouvoirs partagés Certains pouvoirs du président de la République nécessitent le contreseing ministériel. Ainsi, soit le 1er ministre, soit un ministre concerné doit parfois apporter leur signature à l'acte du président de la République. Mis à part les exceptions fixées à l'article 19 de la constitution (article 8 alinéa et tous les actes du président doivent être contresignés. Ce n'est pourtant pas parce qu'un pouvoir est contresigné qu'il perd de sa puissance L'article 89 qui fixe la procédure pour modifier la constitution nécessite le contreseing ministériel. [...]
[...] La perte de deux prérogatives importantes Au final, la cohabitation fait perdre deux importantes prérogatives au président de la République. Tout d'abord, il perd son rôle de centre d'impulsion qui est délégué au gouvernement. Le lien entre le gouvernement se veut plus restreint (les deux entités étant de partis opposés), néanmoins la collaboration entre le président de la République et le 1er ministre est nécessaire pour le bon fonctionnement des institutions. Le rôle du président de la République se retrouve plus proche de l'article 5 original de la constitution. [...]
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