Sous la Ve République l'exécutif est bicéphale, l'exercice de ce pouvoir est divisé en deux, entre le Président de la République et le premier ministre conduisant à une dyarchie qui dans certains cas peut s'avérer conflictuelle ou harmonieuse, selon qu'il y est cohabitation ou fait majoritaire. Les relations entre Président de la République et premier ministre sont à étudier et à commenter, car il apparaît invraisemblable que sous la Ve république ces deux personnages soient complètement dissociés.
Sous la Ve République le premier ministre est le chef du gouvernement, à contrario des deux précédentes constitutions où il était président du Conseil, sa fonction, figurée dans l'article 21 de la Constitution de 1958, est d'autant plus différente et ses pouvoirs d'autant plus élargis, pouvoirs qu'il partage néanmoins avec le Président de la République et ceci via la pratique du contreseing, il n'en demeure pas moins que ses pouvoirs sont aussi contresignés par les autres ministres composant le gouvernement dont il est le chef. L'actuel Premier ministre est M. François Fillon, il réside à l'Hôtel Matignon, situé à Paris, rue de Varenne, dans le VIIe arrondissement.
Quant au Président de la République, il est le Chef de l'Etat, il dispose de pouvoirs propres énumérés par l'article 19 de la Constitution de 1958 et de pouvoirs partagés énumérés selon ledit article. Il préside tandis que le premier ministre gouverne. Sous la Ve République, le Président de la République n'est plus « une institution effacée » comme il en avait été le cas sous la IVe République. Actuellement le Président de la République est un acteur de la vie politique et est un chef de l'Etat fort dont l'exécutif procède ceci dans la continuité de la pensée Gaullienne, évoquée lors du discours de Bayeux de 1946. L'actuel Président de la République est M. Nicolas Sarkozy, il a pour résidence officielle, l'Elysée situé au 55 rue du Faubourg Saint Honoré dans le VIIIe arrondissement.
Brièvement introduites, les fonctions de Président de la République et premier ministre, bien que dans certains cas partagés demeurent toutefois hiérarchiquement différentes et c'est de cette hiérarchie qu'il est à se demander s'il n'existe pas rivalité entre « les deux hommes politiques ». Amis ou ennemis, Alliés ou rivaux, tandem ou antagonisme ? Et enfin peut-on affirmer jusqu'à présent que le premier ministre est le bouclier protecteur du Président de la République ?
[...] Il y a là par cette pratique à noter une certaine union relationnelle entre le Président de la République et le premier ministre. Union qui lorsque nous sommes en période de fait majoritaire se caractérise par la Prééminence du Président de la République au détriment du premier ministre, en effet celui-ci dépend du Président de la République en cas de fait majoritaire ce qui n'était pas relativement le cas en période de cohabitation. Ici les deux têtes de l'exécutif ne sont pas dissociées mais unies pour ne former plus qu'une et ceci au profit du Président de la République. [...]
[...] En effet puisque durant ces périodes l'homme fort du régime n'est plus le Président de la République mais le premier ministre, il s'en ressent une certaine stagnation voir paralysie des institutions puisque le Président peut s'opposer à son premier ministre, Rappelons-le. Et si ce dernier tend à prendre trop d'importance il est éliminé comme le souligne M. Lionel Jospin en propos introductif. Pour le comprendre, il suffit d'observer les faits. Depuis le début de la Ve République et ceci jusqu'à nos jours, se sont succédé 3 périodes de cohabitations. [...]
[...] Les relations entre premier ministre et Président de la République sous la Ve République Les relations entre Président de la République et premier ministre peuvent donner lieu à 3 types de situations : L'entente, La mésentente et le compromis. Dans la plupart des cas l'entente survient lors des périodes de fait majoritaire, tandis que la mésentente peut intervenir lors des périodes de cohabitation, c'est pourquoi dans ces deux cas de figures afin de préserver les intérêts politiques de chacun, il y aura consensus, donc compromis pour une relative entente entre le Président et son premier ministre. [...]
[...] Un simple mot mais qui a du sens, en effet en ayant ainsi nommé son premier ministre de collaborateur, M. Nicolas Sarkozy, actuel Président de la République, souligne l'esprit d'alliance, de fratrie au sein du pouvoir exécutif. De ce simple mot, découle d'innombrables conséquences, l'actuel Premier ministre serait donc par la même occasion le bras droit du Président de la République mais aussi son valet. Cette image du premier ministre n'est pas une première puisqu'il procède du Président de la République et à ce titre il est nommé par lui et peut être fait démissionner par lui, ce phénomène est d'autant plus marqué en période de fait majoritaire mais l'on dira qu'il est davantage et de surcroit remarquée lorsque les deux hommes sont issus de la même graine de l'arbre politique qui remportant les élections présidentielles, deviennent pour l'un le tronc d'arbre et la moitié des racines ( le Président de la République) et pour l'autre les branches et la moitié des racines ( le premier ministre). [...]
[...] Toutefois peut être introduite entre parenthèses la période de présidence de Valéry Giscard d'Estaing qui avait alors pour premier ministre M. Jacques Chirac. Cette période de 1974 à 1976 n'était pas une période de cohabitation mais elle a toutefois démontré et souligné un certain esprit de rivalité entre les deux hommes qui ne se supportait pas, rivalité qui a conduit à la démission de M. Jacques Chirac en 1976. C'est pourquoi il est nécessaire pour le pouvoir exécutif comme l'a souligné M. [...]
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