A la suite de la crise interne algérienne en mai 1958, le président de la République René Coty appelle « le plus illustre des Français », Charles de Gaulle à constituer un gouvernement le 1er juin 1958. Ce dernier accepte, mais obtient en contrepartie l'autorisation du Parlement de faire une nouvelle Constitution grâce à la loi constitutionnelle du 3 juin 1958.
La Ve République succède donc le 4 octobre 1958 à la IVe République qui n'a pas su gérer les deux conflits coloniaux successifs auxquels elle a été confrontée (Indochine 1946-1954, Algérie 1954-1962).
Cette Ve République confère au Président, contrairement au précédent régime, un pouvoir important à la suite de la victoire au référendum sur l'élection présidentielle au suffrage universel direct, où sa légitimité a considérablement évolué.
Auparavant, il était perçu comme un danger et une menace pour la République, car l'histoire constitutionnelle française a connu de nombreuses dérives comme, lorsque Napoléon III en 1848 avait profité de l'élection directe par le peuple pour instaurer un pouvoir personnel.
[...] Un président qui dispose de la totalité des pouvoirs, tel un monarque malgré la limite de la Constitution. Les pouvoirs dont dispose le président sont d'une part abondants et d'autre part mal limités par la norme suprême A. Concentration de nombreux pouvoirs par le chef de l'État. L'article 19 de la Constitution distingue deux sortes de pouvoirs : les pouvoirs propres que le président possède seul et les pouvoirs partagés exercés avec le premier ministre Les pouvoirs propres. C'est l'article 5 de la Constitution qui délimite les pouvoirs et le rôle du président de la République, les articles 8 et 19 énumèrent les compétences. [...]
[...] Ainsi, la dernière révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 renforce un petit peu le pouvoir législatif, par exemple l'encadrement du pouvoir de nomination ou encore l'engagement militaire au-delà de quatre mois d'engagement, exige l'autorisation du Parlement. Nous verrons dans une première partie que la constitution de 1958 a considérablement accru le rôle du Président de la République, ayant ainsi permis une certaine dérive monarchique que nous étudierons dans une deuxième partie. I. Le statut du président de la République : un véritable chef du pouvoir exécutif à la position ambivalente. Élément central de la Constitution de 1958, le chef de l'État est devenu l'acteur principal de la vie politique et institutionnelle. [...]
[...] La constitution a mis en place des mécanismes qui permettent de restreindre les pouvoirs du président de la République afin d'éviter un régime présidentiel ou son rôle d'arbitre lors de cohabitation Un système présidentialiste limité Le régime présidentiel n'a jamais fonctionné dans l'histoire constitutionnelle française, mais avec la Constitution du 4 octobre 1958, le Président de la Ve République occupe une nouvelle place à la tête de l'État. Néanmoins nous ne pouvons pas parler de présidentialisation du régime ou encore d'un régime semi-présidentiel décrit par le juriste Maurice Duverger. En effet, l'article 5 redéfinit la fonction présidentielle en attribuant à son titulaire les trois principaux rôles de gardien, d'arbitre et de garant. Ses pouvoirs ont considérablement augmenté contrairement à la IIIe et IVe République. [...]
[...] Le président de la République est-il un monarque républicain ? À la suite de la crise interne algérienne en mai 1958, le président de la République René Coty appelle le plus illustre des Français Charles de Gaulle a constitué un gouvernement le 1er juin 1958. Ce dernier accepte, mais obtient en contrepartie l'autorisation du Parlement de faire une nouvelle Constitution grâce à la loi constitutionnelle du 3 juin 1958. La Ve République succède donc le 4 octobre 1958 à la IVe République qui n'a pas su gérer les deux conflits coloniaux successifs auxquels elle a été confrontée (Indochine 1946-1954, Algérie 1954-1962). [...]
[...] En revanche en période de cohabitation, il perd ce pouvoir, étant donné que le premier ministre est alors soutenu par la majorité parlementaire. Le président est contenté à seulement jouer le rôle d'arbitre, tout se passe au niveau du gouvernement. L'Exécutif devient alors bicéphale et nécessite une collaboration. Avec la limitation du mandat présidentiel qui passe de sept à cinq ans, à la suite du référendum du 24 septembre 2000, mais aussi avec la loi organique qui place désormais les élections législatives quelques semaines après les élections présidentielles, le risque d'un partage de pouvoir est désormais limité. [...]
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