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Maurice Duverger, juriste et professeur de droit, qualifie le Président de la Vème République de « monarque Républicain ».
Il convient de constater l'antinomie des deux termes. En effet, une République ne peut être gouvernée par un monarque, ces deux modes de gouvernement étant radicalement opposés.
La République est un système politique dans lequel le peuple est souverain. Celui-ci exerce le pouvoir politique directement ou par l'intermédiaire des représentants élus. Tandis que la Monarchie se base sur un monarque qui est le seul représentant de l'autorité sur son peuple. Il règne sans partager le pouvoir et ne doit rendre de comptes à personne. Par conséquent, la monarchie est le pouvoir d'un seul, élu ou non, temporaire ou à vie.
[...] La Vème République fait-elle du Président un monarque républicain qui concentre tous les pouvoirs ?
[...] De ce fait, le Président possède pour la première fois des pouvoirs propres qui lui donnent un statut très particulier. Si nous avons pu observer les pouvoirs propres et importants que le suffrage universel confère au Président, il convient maintenant de s'intéresser au pouvoir que le Président va tirer des règles institutionnelles Les pouvoirs tirés par le Président des règles institutionnelles Le Président de la République est investi pour un mandat de 5 ans qui lui confère un statut protecteur. [...]
[...] Ainsi, le Président de la République ne peut pas promulguer une loi que le Conseil jugerait inconstitutionnelle. Enfin, les juges représentent le pouvoir judiciaire. Ils sont en capacité de contrôler l'application de lois ou encore de sanctionner en cas d'abus du pouvoir. De la même manière, le Président de la République ne peut pas intervenir dans les affaires judiciaires. Le Président de la République ne concentre donc pas tous les pouvoirs en sa personne. Toutefois, si le pouvoir du Président de la République est limité par les institutions démocratiques, elles ne sont pas les seules à réguler le pouvoir présidentiel qui reste amplement contrôlé par le peuple La prise de pouvoir du Président contrôlée par le peuple En observant le système actuel des élections sous la Vème République, on constate que l'élection présidentielle se fait grâce à un scrutin uninominal à deux tours. [...]
[...] Le citoyen sous la Vème République est donc son propre monarque républicain. En effet, lors de son vote, il est le seul à avoir le pouvoir de désigner celui qu'il voudrait voir devenir le futur président. Les pouvoirs importants et propres qui sont conférés au Président sous la Vème République ne sont qu'une conséquence du choix du peuple lors des élections. Si les citoyens continuent de s'engager dans la vie politique, cela permettra d'éviter de faire du Président un monarque républicain puisque le peuple conservera le dernier mot. [...]
[...] La Vème République fait-elle du Président un monarque républicain qui concentre tous les pouvoirs ? Pour répondre à cette question, il convient tout d'abord de montrer que le statut présidentiel est le principe d'un pouvoir large et puissant mais que ce pouvoir reste tout de même régulé grâce à certaines limites (II). Le statut présidentiel : le principe d'un pouvoir large et puissant Non seulement le Président de la Vème République possède une légitimité présidentielle très forte mais il concentre aussi d'énormes pouvoirs entre ses mains Le pouvoir conféré au Président par le suffrage universel La Vème République confère au Président une légitimité démocratique extrême. [...]
[...] Sous Ia IVème République, le Président ne possédait qu'un rôle secondaire et surtout symbolique. De fait, il était élu par le Parlement et ne possédait aucun pouvoir propre du fait de son irresponsabilité. Désormais, De Gaulle cherche à faire du titulaire de la fonction présidentielle, une réelle incarnation du pouvoir. C'est pourquoi, dès son instauration, la Vème République confère au Président un pouvoir important et sa légitimité est considérablement accrue par divers moyens. Michel Debré, Premier ministre sous Charles de Gaulle ira même jusqu'à qualifier le Président de « clé de voute des institutions ». [...]
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