La IIIe République a été jusqu'à nos jours le plus long des régimes républicains de France. Elle s'est construite suite à la défaite de la France face à la Prusse en 1870 (capitulation de Napoléon III) et s'est achevée le 10 juillet 1940 suite à la défaite face à l'Allemagne. La IIIe République fut une période régie par l'ultra parlementarisme qui résista pendant 70 ans à une multitude de crises telle que la crise boulangiste, l'affaire Dreyfus ou encore la séparation de l'Eglise et de L'Etat.
Cependant, la IIIe République ne s'est établie véritablement qu'avec les trois lois constitutionnelles de 1875. En effet entre 1870 et 1875, la République est proclamée, mais les constituants ne mettent qu'en place des institutions provisoires. A partir de la crise du 16 mai 1877, on constate concrètement la souveraineté parlementaire face à l'effacement total du Président engendré par la Constitution Grévy de 1879.
De ce fait, une forte instabilité gouvernementale s'installa, surtout entre la première et la Seconde Guerre mondiale, où l'Etat, malgré ses réformes, ne réussit pas à redresser l'autorité de l'exécutif. On peut alors se demander quelle place occupe la fonction présidentielle de la IIIe République face à l'ultra parlementarisme.
[...] Devant ce dernier échec, Mac-Mahon prononça la dissolution de la Chambre. La nouvelle Chambre étant de nouveau républicaine, il se trouva contraint de choisir de se soumettre ou de se destituer, comme le lui avait prédit Gambetta, député républicain. En effet, la seconde Chambre a su s'imposer comme l'égal de la Chambre basse, jusqu'à revendiquer avec succès le pouvoir de renverser le gouvernement. Ainsi, Mac-Mahon passa successivement par la soumission, et enfin par la destitution. Après la crise du 16 mai 1877, le Parlement retrouva son autorité face à l'exécutif. [...]
[...] Ainsi, En 1934, Tardieu publie la réforme de l'État, dans laquelle il défend la réduction du nombre de partis politiques et un renforcement du pouvoir exécutif en rétablissant le référendum et en ravivant la pratique de la dissolution. Il créa alors son propre groupe parlementaire, le Centre républicain. Ensuite, la pratique des décrets loi commença à s'accentuer à partir de 1924. En effet durant la Première Guerre mondiale, les chambres furent amenées à autoriser le gouvernement à prendre des décrets ayant force de loi. [...]
[...] Cela transforme donc le septennat du maréchal de Mac-Mahon en une présidence dépersonnalisée. La République, qui avait été proclamée le 4 septembre 1870, fut alors enfin établie et concrète. Ainsi, les trois lois constitutionnelles de 1875 établirent les pouvoirs du Président, mais la conception qu'en eut le maréchal de Mac-Mahon sera très vite désavouée par l'Assemblée. A. L'installation de la République régie par un exécutif contesté Les trois lois constitutionnelles de 1875 permirent de fonder et d'organiser les institutions de la troisième République mais la crise du 16 mai 1877 est une crise institutionnelle qui a opposé le Président de la République Patrice Mac-Mahon, monarchiste, à la Chambre des députés qui fut élu à majorité républicaine en 1876 Les trois lois constitutionnelles de 1875. [...]
[...] Ainsi, les gouvernements furent renversés tous les 6 mois. La Troisième République à chercher à s'adapter et à survivre alors que ces institutions se sont révélées inadaptées. L'assemblée était surpuissante et trop organisée lorsqu'il s'agissait de faire tomber un gouvernement c'est pourquoi la réforme de l'Etat fut impossible. Après, l'invasion et l'effondrement militaire de 1939 vont avoir raison de l'Assemblé. En 1940 le cabinet Paul Renaud démissionne car une majorité se prononce en faveur de l'armistice. Ainsi, le parlement renonce lui-même à son pouvoir lorsqu'il confia les pleins pouvoirs au maréchal Pétain par la loi du 10 juillet 1940, qui marque la fin du parlementarisme et de la IIIe République. [...]
[...] Il fit aussi partie de l'assemblée constituante. Dès qu'il fut élu, il décida formellement d'abandonner l'exercice de ces attributions. Il accepta de se soumettre devant les Chambres et étouffa donc la présidence. En quelque sorte, il authentifia les changements qu'engendra la crise du 16 mai 1877. Du fait de l'abandon de Jules Grévy, un nouveau régime politique se mit en place à partir de 1879. Ce régime fut marqué par l'effacement définitif du Président. Le pouvoir présidentiel devint alors exclusivement nominal : dans tous les discours et dans tous les actes juridiques qu'il signa, le chef de l'Etat dut suivre les avis énoncés par ses ministres qui n'étaient plus ses subordonnés. [...]
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