Président des Etats-Unis, Congrès, Chambre des représentants, Constitution américaine, séparation stricte des pouvoirs, suffrage universel indirect, swing states, check and balances, CIA Central Intelligence Agency, OMB Office of Management and Budget, CEA Council of Economic Adviser, ticket électoral, filibustering, signing statements, War Power Act
Les élections de mi-mandat qui auront lieu le 6 novembre prochain sont l'occasion de mettre en lumière les jeux de pouvoir politique des États-Unis et d'en présenter les grandes notions. Selon la Constitution de 1787, les États-Unis sont basés sur une organisation de type fédéral et sur un régime présidentiel. À l'échelon fédéral, l'institution législative est représentée par le Congrès qui a une organisation bicamériste avec une Chambre des représentants qui représente le peuple et le Sénat qui représente les États fédérés.
[...] Le leadership présidentiel ne suffit pas et le principe des « check and balances » (contrôle et équilibre) est un des outils de la séparation des pouvoirs telles que définie par les auteurs de la Constitution. Des compétences propres, une arme puissante Le Congrès a des compétences législatives et budgétaires, mais aussi et surtout la possibilité d'exercer un contrepouvoir face à la puissance du Président. Son statut bicamériste lui permet de représenter à la fois les États fédérés (Sénat) et le peuple (Chambre des représentants). [...]
[...] Le régime présidentiel se caractérise par « une stricte séparation des pouvoirs : le pouvoir législatif a le monopole de l'initiative et la pleine maîtrise de la procédure législative ; le pouvoir exécutif, qui dispose d'une légitimité fondée sur le suffrage universel, ne peut être renversé. » Aux États-Unis, le régime présidentiel est encadré par des contrepouvoirs importants. Le Président est élu par suffrage universel indirect, pour un mandat de 4 ans renouvelable une fois ; il a la charge notamment du pouvoir exécutif et réglementaire. [...]
[...] Alors que le Président est le Chef des armées, il doit obtenir l'accord du Congrès pour engager des troupes à l'étranger pour une durée supérieure à 60 jours, et ce depuis le « War Power Act » de 1973. Du fait de l'impossibilité d'engager la responsabilité politique du Congrès (et inversement), le Président est dans l'obligation de trouver des terrains d'entente avec le Congrès. Par exemple lors du discours annuel de politique générale du Président devant le congrès, le « discours sur l'État de l'Union » des parlementaires peut s'y référer pour proposer ensuite des lois basées sur certains éléments, là encore la collaboration est évidente. [...]
[...] On peut ainsi citer dans la période récente une commission sur l'attaque du consulat américain à Benghazi (renforts envoyés tardivement), la crise financière de 2010 ou encore l'éventuelle collusion entre la Russie et la campagne présidentielle de Donald Trump. Il est à noter que le Président ne se présente pas seul aux élections, mais qu'il y associe un potentiel vice-président ce qui forme le « ticket électoral ». Il est important de parler ici de ce Vice-Président puisque c'est lui qui remplacera le Président en cas de besoin suite par exemple à une procédure d'impeachment. [...]
[...] Il est également possible que des parlementaires reprennent des propositions de loi qui leur auront été suggérées par le Président. S'il ne peut légiférer du fait de la séparation des pouvoirs, le Président peut cependant faire déposer des lois par certains parlementaires acquis à sa cause ou s'opposer à des lois. C'est ainsi que le Président pourra utiliser deux formes de véto : un véto « classique » qui bloquera l'exécution de la Loi selon l'article 1 de la Constitution et le « pocket veto » qui consiste à ne pas promulguer une loi en fin de session parlementaire ; de ce fait le Congrès devra attendre la prochaine session pour reprendre le processus. [...]
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