Le régime présidentiel est un régime politique représentatif dans lequel la constitution organise la séparation des pouvoirs, mais où le pouvoir exécutif, représenté par son Président, a une prééminence sur le pouvoir législatif et judiciaire. Aux États-Unis, le régime présidentiel fait preuve d'une éclatante réussite. En revanche, toutes les tentatives d'exportation du modèle américain ont échoué, en France comme en Amérique latine. D'ailleurs, même aux États-Unis, la coexistence pacifique entre le Chief Executive (chef de l'exécutif : le président) et le Parlement (ou Congrès) le plus puissant du monde a nécessité l'apparition de moyens d'action réciproques.
En effet, la séparation stricte des pouvoirs n'existe pas vraiment aux États-Unis : le président peut stopper le congrès en utilisant son droit de veto, même si celui-ci reste limité, et à l'inverse, le congrès peut stopper la politique présidentielle en cours en refusant de voter le budget ou des lois proposées par Le Président. M.F TOINET écrit dans « Le système politique des États-Unis » qu'il faut « différencier les différentes structures pour les obliger à aller ensemble ». La séparation stricte des pouvoirs est une théorie, mais dans la pratique elle ne s'applique donc pas vraiment.
Au vu de la prééminence de l'exécutif sur le législatif que l'on retrouve dans la définition du régime présidentiel combiné au fait que le chef de l'exécutif dispose d'un certain moyen d'action sur le législatif et inversement, peut-on vraiment affirmer que le Président américain est l'homme fort du régime présidentiel ? Sa marge de manœuvre, son pouvoir ne connaissent-ils pas certaines limites ?
[...] D'autre part, en application de l'article section 2 de la Constitution, le président est commandant en chef des armées et de la garde nationale lorsqu'elle est au service des États-Unis. Il est donc à la tête de l'armée et possède à ce titre l'initiative et la conduite des opérations militaires. En temps de paix, le président, commandant en chef des forces armées, peut user de son pouvoir pour maintenir l'ordre, voire le rétablir, à la demande d'un État fédéré. Dès lors, le président a pu lorsque nécessaire, car en principe elle dépend du gouverneur de l'État réquisitionner la garde nationale, comme l'ont fait Eisenhower en Arkansas en 1957 (pour contrer la ségrégation scolaire à Little Rock), Kennedy au Mississippi et en Alabama en 1962 et 1963 pour des raisons semblables ou encore George W. [...]
[...] Face à ce véto législatif, le président est presque démuni. Le véto est une prérogative limitée et par son caractère global, assez peu maniable, même s'il est vrai que la menace de son emploi joue un rôle permanent auprès des chambres. Dans le domaine financier, le Congrès peut refuser d'accorder les crédits sollicités par le président ce qui peut avoir de lourdes conséquences sur la mise en œuvre de la politique du président ; en témoigne l'ambitieuse réforme du système de santé projetée par Bill Clinton en 1993 qui s'est heurtée à un refus des deux chambres. [...]
[...] Le reste des nominations se faisant donc sous réserve de confirmation par le Sénat. Le Président dirige l'administration américaine et pour ce faire, il dispose d'un large pouvoir de nomination que la pratique assortit d'un pouvoir de révocation. Le Président a d'autres pouvoirs inhérents à son statut de Chef d'Etat : le président est à la tête de la diplomatie américaine. La Constitution attribue un certain nombre de pouvoirs au président, lui conférant le rôle de diplomate suprême (Chief Diplomat). [...]
[...] II) Un pouvoir présidentiel fort, mais limité J.F. Kennedy définit lui-même sa vision du président américain : doté de pouvoirs constitutionnels extraordinaires qu'il exerce dans des limites extraordinaires Ainsi, le président partage son pouvoir avec une entité fondamentale en matière législative : le Congrès entité qui peut agir sur le président Un partage des pouvoirs Le président doit aussi partager son pouvoir avec une entité très importante : le Congrès. Composé du Sénat et de la Chambre des représentants. Le Sénat est composé de 100 sénateurs, élus au suffrage universel direct, au scrutin uninominal à un tour pour un mandat de 6 ans avec renouvellement par tiers tous les deux ans. [...]
[...] Là encore, cette modification témoigne de la force du président dans le régime américain. Enfin, à l'instar de la plupart des chefs d'État, le président a le droit de grâce pour les crimes fédéraux, hors du cas d'impeachment (destiné à mettre en cause la responsabilité pénale individuelle du titulaire d'un siège gouvernemental, et non une responsabilité politique). Ainsi, le président peut gracier, commuer des sentences avec ou sans condition, ou proclamer une amnistie. Il peut aussi accorder un sursis pour une durée déterminée ou indéterminée. [...]
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