Tout au long de son évolution politique, la France a toujours hésité entre un régime parlementaire et le régime présidentiel, le problème d'un régime présidentiel étant qu'il placerait un homme au centre du système ce qui rappelle trop les monarchies de l'Ancien Régime.
Le Président de la République détient le pouvoir exécutif qu'il partage avec le 1er ministre qui est lui le chef du gouvernement, tandis que le Président est le chef de l'Etat. Michel Debré le présente d'ailleurs comme la « clé de voûte des institutions » du régime lors de la présentation de la Constitution du 27 août 1958, il est donc envisagé comme celui sans qui le régime n'est pas concevable. Il possède les compétences traditionnelles du chef du pouvoir exécutif (ratifier les traités, promulguer les lois) mais aussi des compétences plus nouvelles comme le pouvoir référendaire il peut ainsi faire appel directement au peuple dans certains cas prévu par la Constitution elle-même (article 11).
Le Président de la République prend une place importante dans la Ve république qu'il n'avait pas lors des précédentes républiques. C'est pourquoi on peut se demander si le Président de la République est un souverain.
Tout d'abord, la constitution elle-même oscille entre deux théories, celle de l'arbitre et celle du capitaine (I) pourtant, on se rend bien compte que le Président de la République est l'organe qui domine la Ve République (II). (...)
[...] Il devient dans les faits le chef du pouvoir exécutif laissant au ministre un rôle de figurant, de faire valoir. De plus, il n'existe pas de réelle responsabilité politique, seul le général de Gaulle a su mettre en place une responsabilité politique devant le peuple par le recours fréquent au référendum, même si cette pratique était assez critiquable puisque le Général envisageait plus cette pratique comme un plébiscite afin de voir si le peuple était en accord avec ses décisions. [...]
[...] De plus, la réforme de 1962, le Président est élu au suffrage universel direct (au lieu d'un suffrage universel indirect) tout comme les députés, ce qui lui donne une légitimité aussi importante, voire même plus importante puisque contrairement aux élections législatives, les citoyens placent leur confiance en un seul homme et non un groupe. Ces deux facteurs font de l'élection du Président l'élection la plus importante de la Ve République puisque celle qui va décider de la direction que va prendre la République pendant 5 ans. Aussi et contrairement à ce qu'affirme l'article 20 de la constitution, ce n'est pas le gouvernement qui détermine et met en oeuvre la politique de la nation mais bien le Président de la République. [...]
[...] Le président de la République est-il souverain? Tout au long de son évolution politique, la France a toujours hésité entre un régime parlementaire et le régime présidentiel, le problème d'un régime présidentiel étant qu'il placerait un homme au centre du système ce qui rappelle trop les monarchies de l'Ancien Régime. Le Président de la République détient le pouvoir exécutif qu'il partage avec le 1er ministre qui est lui le chef du gouvernement, tandis que le Président est le chef de l'Etat. [...]
[...] C'est en 1986 que le président s'est vu confronté pour la première fois à cette situation. Dans une telle situation, le Président est obligé de se plier à la constitution, de ce fait, l'article 20 de la constitution est respecté étant donné que le 1er ministre vient d'une majorité différente, il ne va pas laisser le président prendre le dessus et donc faire une interprétation stricte de la constitution afin de protéger ses pouvoirs et aussi de défendre ses idées. [...]
[...] L'article 16 donne quant à lui le droit au Président dans des circonstances où la République serait menacée d'exercer les pouvoirs exceptionnels. Cet article est une affirmation du rôle du Président, puisque si la République est en danger c'est à lui de prendre les décisions nécessaires pour la sauver, il est donc envisagé comme l'organe sur lequel repose tout le régime en cas de crise. De plus, le Président est irresponsable pénalement, c'est-à-dire qu'on ne peut pas le poursuivre pour un acte en lien avec ses fonctions qui aurait causé des dommages. [...]
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