Une semaine avant le premier tour des élections régionales, Nicolas Sarkozy avait réuni à l'Elysée un certain nombre de têtes de listes UMP pour effectuer un "recadrage" de certains candidats. La gauche a critiqué l'intervention du chef de l'Etat, trouvant "incroyable" qu'il se comporte en "chef de parti", jugeant cela comme "contraire à l'éthique républicaine" ainsi qu'à la fonction présidentielle qui exigerait du président qu'il soit au-dessus des partis, dans une position d'arbitre impartial. En revanche, pour le député UMP de Paris Bernard Debré l'action de M. Sarkozy était tout à fait normale et est une pratique courante. Il affirme ainsi qu'"un Président n'a pas à mettre son appartenance politique dans sa poche", et il soutient que "Mitterrand ne se privait pas d'intervenir en son temps". On est ici face à deux conceptions différentes du rôle du Président, qui ne sont pas l'une une conception de droite et l'autre de gauche mais plutôt une conception de la majorité et une conception défendue par l'opposition (...)
[...] Ainsi, le premier article traitant du Président stipule qu'il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat Mais là encore, la notion d'arbitre est ambiguë puisque polysémique. Si l'on regarde dans le Littré, on en trouve deux définitions : Celui qui, agréé ou désigné par les parties, juge un différent Cette première définition est celle d'un arbitre impartial, sur le modèle d'un arbitre sportif. Cela implique un président au-dessus des partis, des clivages, qui est le garant de la continuité de l'Etat. Par conséquent, celui-ci ne peut intervenir activement de la politique quotidienne de la nation. Cela conduit donc à un Président effacé, en retrait. [...]
[...] Celle-ci permet elle un arbitrage impartial ? A. Les événements décisifs Dès son entré en vigueur, la Constitution va évoluer dans le sens d'une prépondérance du Président. Cela correspond en effet à l'idée que de Gaulle se fait de la fonction. C'est la version initiale, que l'on trouve dans la première mouture de l'article 5 qui spécifiait que le Président de la République définit l'orientation générale de la politique intérieure et extérieure du pays et en assure la continuité C'est ainsi que de Gaulle va dénouer la crise algérienne, imposer l'élection au suffrage universel direct du Président conte l'avis de la plupart de la classe politique . [...]
[...] Le président est-il un arbitre sous la Vème République ? Pour mieux concevoir ce problème, il me semble primordial de se contextualiser l'élaboration de la Constitution. On était alors dans une situation de crise, et il fallait un homme fort pour la résoudre. Cet homme, ce fut le général de Gaulle, mais la Constitution de la IVème République ne permettait pas d'avoir un exécutif fort, et de Gaulle exigea qu'on en changeât. L'objectif de la Constitution de la Vème était donc de créer un exécutif fort, et également stable, sans toutefois trop effrayer les partisans d'un régime plus parlementaire. [...]
[...] Exposé : Le Président est-il un arbitre sous la Vème République ? Une semaine avant le premier tour des élections régionales, Nicolas Sarkozy avait réuni à l'Elysée un certain nombre de têtes de listes UMP pour effectuer un recadrage de certains candidats. La gauche a critiqué l'intervention du chef de l'Etat, trouvant incroyable qu'il se comporte en chef de parti jugeant cela comme contraire à l'éthique républicaine ainsi qu'à la fonction présidentielle qui exigerait du président qu'il soit au-dessus des partis, dans une position d'arbitre impartial. [...]
[...] C'est par exemple le Président français sous la IVème République. Dans ce cadre, le Président veille au respect de la Constitution par le Gouvernement et le Parlement. maître absolu : arbitre de la vie ou de la mort Un arbitre, ce peut aussi être celui qui décide activement, qui utilise son autorité pour trancher. Cela implique un Président fort, qui utilise sa légitimité pour déterminer et conduire la politique de la nation, et qui a le dernier mot dans les affaires d'importances. [...]
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