"Le président de la République ne saurait être confondu avec aucune fraction. Il doit être l'homme de la nation tout entière, exprimer et servir le seul intérêt national". Cette phrase du Général De Gaulle résume parfaitement le fond de sa pensée, et surtout, la politique qu'il va tenter de mettre en oeuvre sous la Vème République. En effet, il désire un système radicalement différent de la IVème République. Il veut en finir avec l'absolutisme parlementaire, l'instabilité ministérielle, et le régime des partis. Dans le contexte de crise dans lequel évolue la France à cette période, De Gaulle considère que l'unique solution salvatrice pour le pays consiste à réformer le régime connu (...)
[...] En effet, De Gaulle considère la IVe République comme un échec de rationalisation de la IIIe, et entend bien en finir définitivement avec la toute-puissance du parlement. Dans ce but, il désire créer un pouvoir exécutif fort, un chef de l'Etat puissant et charismatique, qui puisse guider le peuple pendant toute la durée de son mandat. Dans ce but, De Gaulle va procéder à une modification de la constitution le 6 novembre 1962, et faire voter par référendum une nouvelle mesure : l'élection au suffrage universel direct du président de la République par le peuple. [...]
[...] On peut donc se demander en quoi le président sous la Ve République est-il un gouvernant ? C'est ce que nous nous attacherons à démontrer en partant du postulat des prérogatives particulières que la constitution de 1958 accorde au chef de l'Etat, puis nous appuierons notre thèse sur l'actualité, en exploitant les nouvelles dispositions de la constitution révisée en 2008, qui renforce les pouvoirs du chef de la France. I. La constitution de 1958 accorde de grands pouvoirs au président En 1958, les parlementaires se réunissent pour doter la France d'une nouvelle constitution. [...]
[...] Le président sous la Ve République est-il un gouvernant ? Introduction : Le président de la République ne saurait être confondu avec aucune fraction. Il doit être l'homme de la nation tout entière, exprimer et servir le seul intérêt national. Cette phrase du Général De Gaulle résume parfaitement le fond de sa pensée, et surtout, la politique qu'il va tenter de mettre en œuvre sous la Ve République. En effet, il désire un système radicalement différent de la IVe République. [...]
[...] Le président est donc bien un gouvernant sous la Ve République, car c'est ainsi que va le définir la constitution de 1958. Toutefois, cette constitution va connaître une importante révision en 2008, notamment à propos du statut du chef de l'Etat et de ses prérogatives. II. La révision de 2008 renforce les pouvoirs du président En effet, le 23 juillet 2008, le président Nicolas Sarkozy met en œuvre une réforme d'une grande ampleur de la constitution de 1958. On observe alors un profond bouleversement des institutions politiques, et ce au bénéfice du chef de l'Etat. [...]
[...] En effet, il n'est plus le chef de ses ministres de fait a perdu les moyens de diriger la procédure législative, et d'obtenir la cohésion de sa majorité. Tous ces avantages vont en effet bénéficier dorénavant à l'exécutif et à sa majorité, faisant du président un véritable gouvernant. L'autorité du premier ministre est donc considérablement affaiblie, alors que le rôle du président est lui, dynamité. Alors que le chef du gouvernement perd la plupart de ses prérogatives, le président lui, devient plus que jamais un gouvernant. [...]
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