L'histoire de l'institution présidentielle en France, comme beaucoup d'autres évolutions, combine des cycles courts qui voient revenir le balancier des pouvoirs présidentiels à son point de départ et une tendance longue qui se traduit au contraire pour la définition progressive d'une institution originale, celle du chef d'État républicain d'un régime parlementaire.
Au cours des successions de régimes, on voit bien que la place et le rôle du président de la République ne cessent d'évoluer en France. On peut donc se demander sur quoi repose la fonction présidentielle en France et quelles ont été les constantes et les variantes de la présidence de la République depuis l'installation de la IIIe République au début des années 1870 à la fin des années 1980.
[...] La présidence de la République en France sous la IIIe, la IVe et la Ve République (1870-1980) Introduction S'il est une institution qui fait beaucoup parler d'elle depuis les débuts de la Ve République, c'est bien l'institution présidentielle. Le temps des inaugurations de chrysanthèmes, selon l'expression du général de Gaulle , semble définitivement révolu. L'histoire de l'institution présidentielle en France , comme beaucoup d'autres évolutions, combine des cycles courts qui voient revenir le balancier des pouvoirs présidentiels à son point de départ et une tendance longue qui se traduit au contraire pour la définition progressive d'une institution originale, celle du chef d'État républicain d'un régime parlementaire. [...]
[...] Enfin, ce n'est pas céder au slogan du Parti communiste Poincaré La Guerre que d'attribuer au Président élu en 1913 un rôle majeur dans l'entrée de la France dans la 1ere GM. Après l'éclipse de l'entre-deux-guerres, sous la Ive République, les Mémoires de Vincent Auriol fournissent de nombreux exemples du rôle du chef de l'Etat dans la politique étrangère, par exemple pour freiner l'adoption de la CED et surtout pour assurer ses prérogatives en ce qui concerne l'Union française. A côté de ce domaine réservé il est un rôle du chef de l'Etat qui est moins souvent évoqué, c'est celui de recours ultime dans les crises nationales : la part personnelle prise par Sadi Carnot au règlement de la crise boulangiste ou encore celle de Gaston Doumergue dans la constitution du gouvernement d'union nationale de Poincaré (1926-1928) sont significatives à cet égard. [...]
[...] Le président de la Ve République a très vite dépassé son statut d'arbitre. Pour le général de Gaulle, le président de la République est à la fois arbitre et 1er responsable national Valery Giscard d'Estaing quant à lui déclarait : Il y a 2 fonctions dans ce personnage. Il y a un garant des institutions, protecteur des libertés des Français. Et il y a quelqu'un qui représente du fait de son élection l'application d'une certaine politique. Enfin, François Mitterrant déclarait : C'est une fonction à la fois d'autorité et d'arbitrage Les présidents ont dans une certaine mesure conçu leur fonction de manière extensive. [...]
[...] L'épilogue a été l'élection de Jules Grévy qui avait, dès 1848, témoigné de son hostilité à l'institution présidentielle et qui adressa aux Chambres le message resté célèbre sous le nom de Constitution Grévy : Soumis avec sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n'entrerai jamais en lutte contre la volonté nationale exprimée par ses organes constitutionnels D'autres crises, qui se traduiront par la démission forcée d'Alexandre Millerand en 1924 ou la démission spontanée de Jean Casimir-Périer 6 mois après son élection (1895), sanctionnent impitoyablement les tentatives des chefs d'Etat qui veulent développer une politique personnelle, voire simplement, selon les mots de Casimir-Périer, ne laisser, ni méconnaître, ni prescrire, les droits que la Constitution leur confère L'échec à l'élection présidentielle de grandes personnalités comme Jules Ferry en 1887, Georges Clemenceau en 1920 ou Aristide Briand en 1931, confirme que le Parlement, seul maître de cette élection, refuse que de grands chefs de gouvernement deviennent chefs de l'Etat. La Ive République ne connait pas une histoire aussi heurtée. L'élection présidentielle de 1953 avec ses interminables tours de scrutin (13 au total) ne fut pas de nature à renforcer l'institution présidentielle, mais la personnalité attachante du Président Coty lui permit de faire oublier ses débuts difficiles. [...]
[...] Il a le droit de faire grâce. Il dispose de la force armée. Il nomme à tous les emplois civils et militaires. Chacun des actes du Président de la République doit être contresigné par un ministre. Cet article fait écho à l'article 6 de la loi du 25 février 1875 qui stipule que : Le Président de la République n'est responsable qu'en cas de haute trahison. Il se rapproche par là d'un monarque, dont la majesté empêche toute responsabilité devant une assemblée. [...]
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