Premier ministre, primus inter pares, chef du gouvernement, article 21 de la Constitution de 1958, cohabitation, pouvoir réglementaire
« Le Premier ministre n'est que le premier des ministres, primus inter pares, il coordonne leur action, mais il le fait sous la responsabilité du président de la République, qui dirige l'exécutif sans partage. » Ainsi sont les paroles du Général De Gaulle que rapporte Alain Peyrefitte dans son livre C'était De Gaulle.
Le premier président de la V ème République exprime dans ces paroles l'idée selon laquelle le Premier ministre ne devrait être qu'un simple ministre comme les autres mais ayant la responsabilité de cordonner leurs actions mais ceci sous l'égide du président de la République dirigeant seul l'exécutif. Autrement dit, le Général De Gaulle souhaitait un exécutif extrêmement fort mais plus particulièrement en faveur du chef de l'État et non pas du Premier ministre qui ne serait alors pas doté de pouvoirs propres puisqu'il devrait être « primus inter pares ».
[...] Ce pouvoir permet au Premier ministre de prendre des mesures permettant aux textes législatifs d'entrer en vigueur et lui permet également d'établir sa prééminence au sien du gouvernement. Cependant, cette prééminence établie de par sa place privilégiée au sein de l'exécutif et de son pouvoir réglementaire lui permettant de s'affirmer comme un véritable chef de gouvernement est tout de même limitée. Les limites de la prééminence du Premier ministre La prééminence du Premier ministre est néanmoins limitée même si elle est affirmée de par le pouvoir réglementaire dont il dispose et sa position privilégiée au sein de l'exécutif. [...]
[...] Il affirme alors sa prééminence au sein du gouvernement. La cohabitation : un Premier ministre plus fort que jamais La cohabitation est une situation dans laquelle coexiste un chef d'État et un Premier ministre n'appartenant pas à la même famille politique. En effet, la situation de cohabitation offre au Premier ministre alors chef de la majorité parlementaire politiquement différente du président de la République, la possibilité d'intervenir de façon plus active dans les domaines partagés de l'exécutif. Ainsi, la cohabitation engendre un effacement du président de la République au profit du Premier ministre. [...]
[...] Le flou autour de la compétence du Premier ministre en ce qui concerne les départements ministériels limite sa prééminence. En effet, il ne peut imposer aux différents ministres du gouvernement une décision que ces derniers ne souhaitent pas assumer, car le Premier ministre n'est en aucun cas leur supérieur hiérarchique. Cependant, en vertu de l'article 8 de la Constitution il peut prendre la décision de les révoquer. Par conséquent, même si le premier s'affirme comme un véritable chef de gouvernement, sa prééminence au sein du gouvernement est limitée. [...]
[...] Mais ce phénomène de l'exécutif bicéphale permet au Premier ministre de s'affirmer en tant que chef de gouvernement. En effet, le Premier ministre est à la fois le collaborateur du Président de la République mais en période de cohabitation il prédomine le couple exécutif Le Premier ministre en tant que collaborateur du président de la République Le Premier ministre peut être qualifié de chef de gouvernement et non pas de primus inter pares de par le rapport privilégié qu'il entretien avec le président de la République. [...]
[...] L'exécutif serait donc bicéphale. Il paraît donc convenable de se demander ce qui différencie le Premier ministre des autres ministres autrement dit ce qui fait qu'il n'est pas seulement le premier des ministres primus inter pares mais ce qui fait de lui un chef de gouvernement. Il sera donc possible d'analyser d'une part la relation privilégiée qu'entretien le Premier ministre avec le chef de l'État et d'une autre part de mettre en exergue la prééminence du Premier ministre au sein du gouvernement. [...]
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