Selon la formule du Général de Gaulle, le Président de la République ne peut limiter son action à « inaugurer les chrysanthèmes ». Le fondateur de la Vème République, bien qu'en instaurant un régime parlementaire, veut marquer une rupture avec le rôle du Président de la République sous les précédentes Républiques dans lesquelles il avait un simple rôle de représentation.
Ainsi, le chef de l'exécutif est doté de deux sortes de pouvoirs : les pouvoirs propres et les pouvoirs partagés. Les « pouvoirs propres » du Président de la République, ou « domaines réservés » sont ceux qui ne nécessitent pas de contreseing du gouvernement, contrairement aux « pouvoirs partagés ».
Le Président de la République assume donc des responsabilités qui concernent des compétences importantes, mais cependant d'utilisation exceptionnelle.
En effet, c'est au Président de la République qu'il incombe de veiller au respect de la Constitution, d'assurer le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et de garantir l'indépendance nationale et l'intégrité territoriale. Il est le garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire. Il consulte également le pays par référendum, peut dissoudre l'Assemblée Nationale et dispose des pouvoirs exceptionnels en cas de crise.
[...] Théoriquement, la Constitution admet une application discrétionnaire des pouvoirs propres du Président de la République mais en pratique, l'exercice de ceux-ci dépend de la situation politique du pays. [...]
[...] En effet, c'est au Président de la République qu'il incombe de veiller au respect de la Constitution, d'assurer le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et de garantir l'indépendance nationale et l'intégrité territoriale. Il est le garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire. Il consulte également le pays par référendum, peut dissoudre l'Assemblée Nationale et dispose des pouvoirs exceptionnels en cas de crise. Ces pouvoirs, importants, n'interviennent cependant que rarement. De plus, la réalité des pouvoirs du Président de la République peut être modifiée dans certaines circonstances : lorsque la majorité présidentielle et la majorité législative coïncident, la fonction présidentielle prédomine et il peut alors exercer ses prérogatives propres comme il l'entend. [...]
[...] La dissolution est un acte du Président de la République par lequel celui- ci renvoie les députés devant les électeurs avant le terme normal de la législature. Originairement, elle permet au président de résoudre une crise grave en faisant appel au peuple, mais peu à peu, la dissolution s'est détournée de son sens premier et a également été utilisée pour trancher un conflit entre le président et l'Assemblée Nationale, et permet surtout de prévenir le président, en faisant peser sur l'Assemblée l'épée de Damoclès d'élections anticipées afin de renforcer la discipline majoritaire. [...]
[...] La rare utilisation des pouvoirs propres du Président de la République Les pouvoirs propres du Président de la République, même s'ils sont importants, se trouvent d'une rare utilisation. En effet, certains le sont, car ils n'interviennent qu'au début d'un nouveau cycle présidentiel comme la nomination du Premier ministre, qui s'opère tous les cinq ans, ou bien tous les neuf ans pour la nomination des trois membres du Conseil constitutionnel. D'autre part, il y a la consultation du pays par le biais du référendum (article 11 de la Constitution) qui elle n'a eu lieu que dix fois depuis le début de la Vème République, dont cinq sous la présidence du Général de Gaulle, ce pouvoir tombant dans une semi- désuétude selon le célèbre constituant F Hamon. [...]
[...] La nomination du Premier ministre n'est donc pas totalement un pouvoir propre au Président de la République. Il ne l'est qu'en période de fait majoritaire. De plus, le président peut communiquer par message avec le parlement, mais ne donne lieu à aucun débat ; depuis la révision constitutionnelle de 2008 le Président peut également prendre la parole devant le Parlement réuni à cet effet en Congrès, sa déclaration pouvant donner lieu, hors sa présence, à un débat, toujours sans vote. [...]
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