On a pu parler de « monarque » ou de « dictateur élu » pour qualifier le Premier ministre britannique, à certaines périodes. Outre-manche, le Premier ministre français a également la première place au sein des institutions de son pays, de part son rôle constitutionnel de « chef du gouvernement » ou « chef de l'exécutif ». Ainsi, ces deux figures sont puissantes dans leurs pays respectifs.
[...] De façon similaire, la motion de censure décrite au sein de l'article 49 al 2 doit être signée par un dixième au moins des députés, puis votée dans un délai de quarante-huit heures après son dépôt, à la majorité absolue des députes, seuls étant décomptés les votes favorables A l'image de cette courte réflexion, très clairement notre premier ministre français (F. Fillon) est beaucoup moins puissant que ne l'est Gordon Brown, en Grande Bretagne. Nous serions tenté de nous interroger sur l'hypothèse d'une croissante accentuation de se fait incontestable, quant au penchant certain de notre nation vers une pratique présidentiel. Doit on alors modifier notre Constitution afin qu'elle traduise une réalité ? Le Premier ministre doit il perdurer en France ? [...]
[...] Cependant malgré son état de subordination connu de tous, le premier ministre reste responsable devant le Parlement, des échecs et revers. Il est une sorte de bouc émissaire que le président renvoie lorsque les affaires vont mal le fusible qui saute lorsque le courant ne passe plus entre la présidence et la nation Des contre pouvoirs au Royaume uni, une simple responsabilité politique en France. Le gouvernement britannique prend part à la procédure législative. En effet, la Chambre des Communes est disposée de telle sorte que le gouvernement fait face, avec sa majorité, à l'opposition. [...]
[...] Pour les affaires intérieures et notamment économiques, le président se borne à fixer les grandes orientations et laisse en principe agir le premier ministre. Mais il se réserve toutefois, le droit d' évoquer les dossiers qui lui paraissent importants ou politiquement sensibles. On a ici enregistré de septennat en septennat, une multiplication des interventions présidentielles dans le domaine intérieur : déjà fréquent sous DE GAULLE, elles s'étendront sous Pompidou, avant de devenir quasi quotidiennes sous Giscard d'Estaing et Mitterrand. Sauf lorsqu'elle porte sur des points de détail, l'évocation des dossiers par le président prend habituellement la forme d'une création de Conseils spécialisés, présidés par le chef de l'état et réunissant ministres et hauts fonctionnaires concernés. [...]
[...] Tous ces pouvoirs de décision sont purement formels. Ils sont en réalité exercés par le premier ministre qui dirige seul la politique avec son gouvernement et le soutien de son parti, majoritaire à la Chambre des Communes. Ainsi en matière exécutive notamment, celui-ci décide de la nomination et révocation des composants du Cabinet (collèges de ministres) ainsi que de la répartition des portefeuilles respectifs de chacun des ministères. Il gère la politique général de la nation, soit celle du Gouvernement avec un droit de vérification des projets de lois et budgétaires. [...]
[...] Le Président n'est donc pas alors en mesure juridique d'imposer au premier ministre son choix personnel pour un ministère déterminé. Cependant il demeure libre de refuser, d'où une re-proposition du premier ministre. En pratique, se refus s'observe principalement en cohabitation. Le premier ministère va alors librement choisir la liste des portefeuilles ministériels, les catégories de membre du Gouvernement qui formeront son équipe ainsi que de l'ordre de présence des membres du gouvernement, qui traduira l'ordre de priorité de la politique gouvernemental. [...]
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