La 5e République déroge aux précédentes Républiques, 3e et 4e, en ce sens que le régime mis en place n'est plus à la merci de la chambre basse, en effet, cette fois-ci, elle se munit d'un pouvoir exécutif fort, en mettant en œuvre des techniques de rationalisation du régime parlementaire.
Dans le même sens que la tradition parlementaire anglaise, la Constitution de la 5e République établit un pouvoir exécutif bicéphale, composé du Président de la République et du gouvernement, à cette différence près que le Président de la République a une fonction réelle à l'inverse de la Reine d'Angleterre, qui elle, a perdu ses pouvoirs au profit du cabinet. Le Président de la 5e République a des pouvoirs propres non partagés avec le gouvernement, ce qui représente un pouvoir fort.
C'est la crise algérienne qui va déclencher le passage à la 5e République, l'Assemblée nationale élue le 2 janvier 1956, en fonctions en 1958 ne présentant aucune majorité sur ce problème, est incapable d'y trouver une solution. A la vue de ces évènements et de ceux du 13 mai 1958 à Alger, René Coty, alors président fait appel au général de Gaulle qui obtient l'investiture du Parlement le 1er juin 1958, les pleins pouvoirs le 2 juin 1958 et le pouvoir constituant le 2 juin 1958, c'est la fin de la 4e République et l'avènement d'un régime nouveau. La préoccupation principale du Général de Gaulle était de rétablir l'autorité de l'État, et pour restaurer l'autorité de l'État, il fallait mettre à sa tête un chef de l'État fort dont la fonction est de personnifier l'État, d'où un pouvoir exécutif fort protégé par une rationalisation importante du parlementarisme dans la Constitution de la 5e République.
Le pouvoir exécutif est-il encore véritablement responsable étant donné la place prépondérante que lui donne la Constitution de la 5e République en mettant en œuvre une rationalisation importante du parlementarisme ?
[...] Alors que la haute trahison en ce qui concerne le Président, est ignorée par le Code pénal, le principe de la légalité des peines ne s'applique donc pas au Président de la République. Pour le Président, responsable en cas de haute trahison, et les membres du gouvernement, responsables des actes accomplis dans l'exercice de leurs fonctions, la mise en accusation est la même, elle doit être faite par l'Assemblée nationale et le Sénat en votant une résolution en termes identiques au scrutin public et à la majorité absolue des membres les composant. Cette résolution doit comporter les signatures d'au moins 1/10 des députés ou 1/10 des sénateurs. [...]
[...] C'est une technique qui établit un dialogue sans intermédiaire entre le Président et le peuple. Le Président peut ainsi demander au peuple de lui renouveler sa confiance à travers la question posée. Ce mécanisme n'est pas précisé expressément dans la Constitution, mais correspond à la logique de la 5e République. Le Président a été élu démocratiquement sur un programme, c'est dans la logique qu'il interroge les citoyens s'il croit être dans l'intérêt de la France de modifier profondément son programme. ►C'est comme le mécanisme du gouvernement vis-à-vis de l'Assemblée nationale. [...]
[...] Obsolescence de la mise en jeu de la responsabilité politique du pouvoir exécutif Le président étant irresponsable politiquement, il se concentre sur la mise en cause de la responsabilité du gouvernement, qui peut être d'une part de sa propre initiative et d'autre part de l'initiative des députés Une mise en œuvre difficile à l'initiative des députés La mise en œuvre de la responsabilité politique est d'autant plus difficile qu'elle est impossible en ce qui concerne le Président qui est irresponsable, selon l'art pour des actes commis durant son exercice non qualifié de haute trahison. En revanche, la mise en cause de la responsabilité du gouvernement est une pièce maîtresse du régime parlementaire. La Constitution de 1958 établit les règles de cette responsabilité politique dans le cadre d'une rationalisation du régime parlementaire. La motion de censure est un moyen de mise en cause de la responsabilité politique du gouvernement à l'initiative de l'Assemblée nationale. [...]
[...] Mitterrand l'a mis en pratique 2 fois, J. Chirac n'a pas dérogé à la récente coutume, le Président de la République est élu pur 7 ans, il doit assurer sa fonction jusqu'au terme de son mandat. Les élections législatives n'étant que des élections locales n'entachent pas la légitimité du Président de la République qu'il tient de son élection au suffrage universel directe. élections ne mettent donc qu'en jeu la responsabilité du gouvernement et de la majorité parlementaire. C'est une conception juridiquement correcte, la Constitution ne fait nulle obligation au Président de démissionner en cas de victoire de l'opposition aux élections législatives. [...]
[...] Le pouvoir exécutif est-il encore véritablement responsable? La 5e République déroge aux précédentes Républiques, 3e et 4e, en ce sens que le régime mis en place n'est plus à la merci de la chambre basse, en effet, cette fois-ci, elle se munit d'un pouvoir exécutif fort, en mettant en oeuvre des techniques de rationalisation du régime parlementaire. Dans le même sens que la tradition parlementaire anglaise, la Constitution de la 5e République établit un pouvoir exécutif bicéphale, composé du Président de la République et du gouvernement, à cette différence près que le Président de la République a une fonction réelle à l'inverse de la Reine d'Angleterre, qui elle, a perdu ses pouvoirs au profit du cabinet. [...]
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