Mais la IIIème République n'a réellement commencé qu'avec les trois lois constitutionnelles de 1975, entre 1870 et 1875, la République est proclamée, mais les constituants ne mettent qu'en place des institutions provisoires. Quant à la date du 10 juillet 1940, elle constitue la fin de la 3e République si l'on veut bien admettre l'irrégularité de la délégation du pouvoir constituant au maréchal Pétain. Le référendum du 21 octobre 1945 a confirmé démocratiquement cette fin.
Le régime parlementaire s'est mis en place de manière empirique durant les premières années de la IIIème République, une séparation des pouvoirs s'est en quelques sortes installée toute seule du moins au début. La pratique politique a en effet, considérablement varié entre 1870 et 1940, on peut distinguer 2 périodes. Ainsi de 1870 à 1879, se succèdent diverses conceptions de la relation exécutif-législatif qui ne parviendront pas à se pérenniser. Les constituants souhaitent contrôler l'exécutif, voir le soumettre complètement, sans y parvenir vraiment. La IIIème République ne s'installera dans la durée qu'avec les textes constitutionnels de 1875, mais la seconde période ne commencera vraiment qu'avec le discours du Président Grévy aux chambres en 1879. Des règles coutumières se mettent par la suite en place et affaibliront considérablement les pouvoirs du chef de l'État, ce qui aura pour effet l'impossibilité qu'un gouvernement s'impose de manière forte et stable.
Quelle place l'exécutif et le législatif ont-elle respectivement dans la logique "parlementaire" de la IIIème République ?
Il convient d'étudier une première phase d'incertitude sur la place du pouvoir exécutif au sein de la République avec un certain équilibre des pouvoirs (I) et ensuite la période qui suit de déséquilibre des pouvoirs avec une présidence effacée et une fonction gouvernementale instable (II).
[...] Certes le pouvoir réglementaire et l'initiative législative sont reconnus au chef de l'Etat, mais sous la réserve du contreseing ministériel. Cela renforce les ministres au détriment du chef de l'Etat, mais pas nécessairement le chef du gouvernement, car ce dernier ne contresigne que les mesures de son département. Il apporte un nombre limité de contreseings sur les lois et les décrets; ce qui ne favorise pas sa coordination et permet à certains ministres d'être très influents à son détriment. Or, l'étendue des pouvoirs du président du conseil dépend aussi de l'influence et de l'ascendant qu'il réussit à obtenir sur ses ministres. [...]
[...] Il a fait aussi parti de l'assemblée constituante, et par ailleurs voté contre la présidence de la République. Dès qu'il est élu, il décide expressément de renoncer à l'exercice de ces prérogatives constitutionnelles : Je n'entrerai jamais en lutte contre la volonté nationale Il accepte de s'incliner devant les chambres et il neutralise la présidence de la République, il officialise en quelques sortes le glissement qui s'est opéré depuis la crise du 16 mai 1877. Du fait de ce renoncement de Jules Grévy, c'est en fait un régime politique nouveau qui va se mettre en place à partir de 1879. [...]
[...] Un régime d'assemblée s'installe ainsi, avec un chef de l'exécutif nommé et révoqué par l'Assemblée. Le "constitution Rivet" du 31 août 1871 attribue à titre personnel, au chef du pouvoir exécutif le tire de Président de la République. Celui-ci, ainsi que ses ministres sont responsable devant l'Assemblée. On aurait pu y voir un affaiblissement de l'exécutif mais en réalité, la personnalité de Thiers suffit à donner au régime une physionomie très différente, l'ascendant de Thiers sur les citoyens et l'Assemblée se développe en fait rapidement. Sa présence à l'Assemblée ne cesse de le renforcer. [...]
[...] Ainsi de 1870 à 1879, se succèdent diverses conceptions de la relation exécutif-législatif qui ne parviendront pas à se pérenniser. Les constituants souhaitent contrôler l'exécutif, voir le soumettre complètement, sans y parvenir vraiment. La 3ème République ne s'installera dans la durée qu'avec les textes constitutionnels de 1875, mais la seconde période ne commencera vraiment qu'avec le discours du Président Grévy aux chambres en 1879. Des règles coutumières se mettent par la suite en place et affaibliront considérablement les pouvoirs du chef de l'Etat, ce qui aura pour effet l'impossibilité qu'un gouvernement s'impose de manière forte et stable. [...]
[...] Le Maréchal Mac-Mahon entre en conflit avec la Chambre républicaine élue en 1876. Les monarchistes avaient soutenu sa candidature à l'Assemblée en 1873 car ils connaissaient ses convictions royalistes ; mais la restauration n'étant plus à l'ordre du jour, le président se met à exploiter les nombreuses possibilités des textes constitutionnels de 1875. Il prend l'habitude de ne nommer que des ministres ayant sa confiance. Après les élections générales de 1876, gagnées par les républicains, il refuse d'appeler un chef de gouvernement issu de cette majorité et nomme un conservateur. [...]
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