Selon Montesquieu « c'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ».
Cette idée a été tout d'abord énoncée par John Locke dans le Traité du Gouvernement civil publié en 1690 où il expose sa vision d'un régime politique idéal, il y différencie pour la première fois les pouvoirs selon leurs natures.
Mais c'est Montesquieu dans L'Esprit des Lois (1748), notamment dans Livre XI, Chapitre 6 « de la Constitution d'Angleterre », qui va développer le plus cette théorie. Il s'appuie sur des observations faites lors de son séjour en Angleterre en 1729, sur les institutions politiques de ce pays.
Le système préconisé par Montesquieu est fondé sur la séparation des pouvoirs politiques, c'est-à-dire sur la répartition des différentes fonctions étatiques entre des organes indépendants les uns des autres, mais tous contrôlés par le peuple souverain afin d'en limiter les abus.
[...] Le Baron de la Brède conçoit que les hommes ne peuvent être gouvernés par eux-mêmes du fait que cela se révèle être impossible dans les grands États. Montesquieu s'inspirant du modèle britannique estime que les postes des représentants seront confiés aux nobles et seront héréditaires pour la première chambre (Chambre des Lords) et la seconde sera composée de représentants du peuple (Chambre des Communes). Ce système nommé bicaméralisme est toujours présent en Angleterre et s'est rependu dans le monde comme aux États-Unis, ou en France. Le pouvoir exécutif doit être entre les mains d'un seul monarque cela permet une meilleure efficacité. [...]
[...] Il faut affaiblir le pouvoir absolu en le partageant et ainsi protéger la liberté des citoyens. Les différents pouvoirs. Montesquieu en distingue trois types ; le premier le pouvoir législatif c'est-à-dire celui capable de faire les lois, de les modifier et de les abroger. Le deuxième, le pouvoir exécutif est chargé de la diplomatie, de la défense nationale et d'appliquer les lois votées tandis que le troisième, le pouvoir judiciaire a pour mission de juger, punir les crimes et de régler les litiges. [...]
[...] On observe de plus en plus dans nos sociétés actuelles, une fusion des pouvoirs au profit de l'exécutif ce qui pourrait provoquer des problèmes. Un rapprochement des pouvoirs au profit du pouvoir exécutif. Montesquieu écarte de son analyse le pouvoir judiciaire et la place à part: des trois puissances dont nous venons de parler, celle de juger est quasiment nulle Néanmoins, on trouve au sein même du gouvernement un ministre, en France la Garde des Sceaux qui est considérée comme la plus haute fonction du pouvoir judiciaire. [...]
[...] La séparation des pouvoirs Le pouvoir arrête le pouvoir : qui, comment, pourquoi ? Selon Montesquieu c'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser Cette idée a été tout d'abord énoncée par John Locke dans le Traité du Gouvernement civil publié en 1690 où il expose sa vision d'un régime politique idéal, il y différencie pour la première fois les pouvoirs selon leurs natures. Mais c'est Montesquieu dans L'Esprit des Lois (1748), notamment dans Livre XI, Chapitre 6 de la Constitution d'Angleterre qui va développer le plus cette théorie. [...]
[...] Montesquieu distingue deux notions : La faculté de statuer c'est-à-dire que le législateur peut adopter des lois, La faculté d'empêcher qui permet à l'exécutif de rendre nulles ces lois, généralement appelées droit de veto. Toutefois, il existe un risque de blocage lorsque le chef de l'exécutif et les Assemblées sont de partis opposés. Il s'agit ensuite d'attribuer ces pouvoirs à différentes institutions qui composent la société. Quels pouvoirs et à qui ? Nous allons voir comment Montesquieu va distribuer les pouvoirs afin de garantir cette liberté ainsi que le rôle qu'il accorde à la noblesse. [...]
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