L'essai politique de Pompidou fut écrit pendant sa présidence et publié peu de temps avant son décès. Il y travaillait depuis 1969. En neuf chapitres, il revient entre autre sur l'avenir des institutions. Dans un dernier chapitre, il montre la complexité de la société, un problème inextricable, qui ne peut se résoudre que par une action brutale. En somme, il proposera : « Il s'agit de savoir si ce sera en imposant une discipline démocratique garante des libertés ou si quelque homme fort et casqué tirera l'épée comme Alexandre » (...)
[...] Les débats politiques font fureurs sur la constitutionnalité de l'usage de l'article 11 pour réviser la Constitution de 1958. L'Assemblée nationale se déclare contre et renverse la Gouvernement Pompidou. Mais De Gaulle fait confiance en la Nation et leur offre un référendum pour s'exprimer sur leur volonté de choisir leur Chef de l'Etat. L'investiture du Général de Gaulle pour un second mandat présidentiel par la nation confirmera cette approbation populaire. L'avenir de la Vème République est donc assuré. Le régime est estampillé du sceau de la légitimité populaire. [...]
[...] Il incarne le symbole du renouveau et de la modernisation gaullienne des années 60 malgré les grèves des mineurs, la dissolution et le référendum. La protection de de Gaulle s'estompe à cause d'une frasque : Je ne pense pas avoir d'avenir politique ; j'ai un passé politique ; j'aurai peut-être un jour, si Dieu le veut, un destin national. Le Général de Gaulle juge cela trop prétentieux, mais il faut dire qu'il avait un bon flair. En effet, le 20 juin 1969, Georges Pompidou prend la présidence de la République. [...]
[...] Toutefois, les cohabitations successives, et notamment la dernière en date (1997-2002), qui par sa durée a semblé éprouver les institutions, jugées par d'aucuns à bout de souffle. Aussi, cette problématique semble s'inviter sur le devant du débat public au point d'être pressenti comme un sujet particulièrement saillant pour la campagne des élections présidentielles de 2007. En effet, des auteurs et politiciens considèrent que la Constitution a perdu son esprit initial avec des révisions telles que l'élection du Président de la République au suffrage universel direct en 1962, l'ouverture de la saisine du Conseil Constitutionnel pour soumettre à un contrôle de constitutionnalité les lois à soixante députés ou soixante sénateurs en 1974 ou l'introduction du mandat quinquennal du chef de l'Etat en 2000. [...]
[...] En dehors des cas d'empêchement et de vacance, un seul cas de figure est envisagé : sa démission. Le Président, autorité de nomination, n'a pas la possibilité de révoquer son chef de gouvernement, mais seulement d'accepter sa démission. En pratique, lorsque le Chef de l'Etat le demande au Premier ministre, celui-ci coopère, soucieux de respecter les coutumes de la Vème République. L'origine de ce comportement remonte au Général de Gaulle qui aurait même demandé à tous ses premiers ministres de signer une lettre de démission en blanc lors de leurs nominations. [...]
[...] De manière générale, on peut dire que le Président de la République a besoin du Premier ministre pour traduire ses orientations en actes. En effet, le Premier ministre engage sa responsabilité devant l'Assemblée. Georges Pompidou poussa à l'extrême la logique présidentialiste du régime tout en adoptant une attitude paradoxale à cet égard. Cherchant à pallier l'absence de charisme personnel, sur lequel s'était appuyé Charles de Gaulle, il affirmait qu'il n'y avait pas de domaine réservé et que le Premier ministre était cantonné au rôle de " coordinateur de la politique parlementaire " selon les propres termes de Georges Pompidou. [...]
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