"Au fond, cela aurait été amusant de voir comment on peut gouverner avec la Constitution". Charles De Gaulle
insister sur le rapport conflictuel/consensuel
Problématique : La citation pose l'enjeu de la cohabitation et notamment de la nature du rapport entre le Président de la République et du Premier Ministre, deux organes aux légitimités qui peuvent être opposées. Comment peut-on qualifier la nature de ce rapport après les trois cohabitations successives, insérées dans la vie de la V° République ?
[...] De même, la cohabitation est créatrice de consensus dans l'opinion publique et dans les partis, elle va amenuiser les clivages gauche/droite. La cohabitation est aujourd'hui entrée dans les mœurs et comme le disait Maurice Duverger, "le choix entre la monarchie jacobine et la séparation des pouvoirs ne dépend pas de la volonté des partis et de leurs chefs, mais seulement des citoyens". Le consensus crée par la cohabitation est institutionnalisé et constitutionnalisé, il est rendu obligatoire dans la pratique efficace du pouvoir exécutif. Et même plus que cela, le consensus est devenu une volonté populaire . [...]
[...] Sa lecture plus parlementaire du texte constitutionnel, laisse présager le fait que la cohabitation qu'il est prêt à concéder, se rapprocherait enfin du système politique de la VGE déciderait même de se retirer à Rambouillet, partir du lieu représentatif de son pouvoir, l'Élysée. Si la cohabitation a été évitée en 1978, elle a donc été envisagée . Mais dans une solution purement conflictuelle dans laquelle une des têtes de la dyarchie exécutive choisissait de s'effacer, ici le Président de la République, contrairement à ce qu'on avait toujours imaginé. A savoir, si cohabitation il y le premier ministre s'effacera . Le deuxième obstacle à la cohabitation vient du contexte de l'époque, qu'il ne faut pas sous-estimer. [...]
[...] On a vu par la suite, qu'avec la naissance de l'idée de cohabitation apparaissait l'idée de conflit : retrait du Président de la République ou effacement du Premier ministre, deux chefs de l'exécutif forts ne pouvaient pas diriger le pays ensemble. L'année 1986 est un tournant de l'histoire constitutionnelle. Première cohabitation très conflictuelle, elle voit François Mitterrand s'imposer dès le départ comme un réel chef de l'exécutif. Il choisit la cohabitation, difficile certes et mouvementée, avec un Premier ministre aussi hargneux que lui et aussi déterminé à mener la politique de son gouvernement. [...]
[...] De même que le Président de la République ; depuis que L. Jospin avait voulu s'immiscer dans les affaires internationales lors d'un voyage en Palestine, qui se solda par un tollé diplomatique et des jets de pierre. B - Consensus sur la pratique de la cohabitation et cohabitation productrice de consensus Ainsi la cohabitation ne fut permise que par des pratiques politiques et une lecture de la Constitution portées vers le consensus. Mais plus que cela, on peut dire que les périodes de cohabitation produisent du consensus. [...]
[...] La gauche refuse depuis le début, le caractère présidentialiste de la Constitution de 1958. A l'image de François Mitterrand, la gauche remet en cause notamment l'article 16, contraire, selon lui, à la démocratie. Au début de l'ère de la personne n'imagine que la gauche va un jour diriger la France. Si la gauche arrivait au pouvoir, une crise éclaterait. Avec De Gaulle et Pompidou, on n'envisage même pas la possibilité de l'alternance. Les deux camps sont bien trop opposés idéologiquement pour pouvoir exercer à deux le pouvoir exécutif. [...]
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