« L'État est la personnification juridique de la Nation ». Dans La loi est l'expression de la volonté générale, Carré de Malberg nous conduit à envisager un lien fort entre l'État et la Nation.
En effet, si l'État se définit comme une forme particulière de société politique, et la Nation comme un groupement d'hommes possédant une unité de langue, de mode de vie mais également ayant le désir de vivre ensemble, il apparaît que parler l'État Nation nous amène à considérer un État construit par la volonté de la Nation, cette volonté étant exprimée par des organes institués à cet effet.
Il est effectivement intéressant de s'interroger sur le concept d'« État Nation » à une époque où les nationalismes sont de plus en plus exacerbés, où ils s'expriment pour revendiquer un territoire leur appartenant, un État, tel le cas écossais ou l'exemple catalan.
[...] Mais dans ces deux cas, elles refusent de s'intégrer aux Etats-hôtes Elles revendiquent alors le droit de se constituer Etat Nation, ce qui est pour ainsi dire impossible, car le peuple est trop éparpillé ? C'est le cas par exemple du peuple kurde ; suite à de nombreux conflits, les membres de la Nation kurde ont été séparés. Par la suite, même si bon nombre d'entre eux sont restés dans une zone à cheval sur la Turquie, l'Irak et l'Iran, beaucoup ont néanmoins quitté cette région. La conséquence est qu'actuellement, le peuple kurde compte 25 à 30 millions d'individus disséminés dans le mondain qui revendiquent la création d'un Kurdistan Mais où ? [...]
[...] Par un mouvement inverse, ces petits Etats Nation voient leur capacité de décision limitée par la mondialisation dans les domaines macro- économiques et financiers, mais aussi par une tendance à l'uniformisation culturelle. C'est le cas de l'utilisation de plus en plus fréquente de la langue anglaise au détriment des autres langues ou des dialectes mondiaux. Il semble alors que l'Etat a de plus en plus de mal à coïncider avec la Nation. Ce concept vit une véritable crise qui semble insolvable. [...]
[...] Ces deux situations sont à l'origine de graves conflits nationalistes. Si on examine d'une part le cas des Nations opprimées, on comprend aisément pourquoi les affrontements qui en résultent sont si violents. En effet, il existe à travers le monde de nombreux Etats que l'on peut qualifier de multinationaux. Lorsqu'une des Nations qui composent un tel Etat exprime le souhait de s'en détacher, celui-ci peut répondre par l'affirmative (auquel cas diverses procédures se mettent en place) ou par la négative. Les problèmes apparaissent alors dans cette seconde éventualité. [...]
[...] Peut-on parler de coïncidence entre Etat et Nation ? L'État est la personnification juridique de la Nation Dans la loi est l'expression de la volonté générale, Carré de Malberg nous conduit à envisager un lien fort entre l'État et la Nation. En effet, si l'État se définit comme une forme particulière de société politique, et la Nation comme un groupement d'hommes possédant une unité de langue, de mode de vie (etc.) mais également ayant le désir de vivre ensemble, il apparaît que parler l'État Nation nous amène à considérer un État construit par la volonté de la Nation, cette volonté étant exprimée par des organes institués à cet effet. [...]
[...] Mais alors, comment définir ce groupe d'hommes ? En 1789, les révolutionnaires français s'étaient d'une certaine façon contentés d'entendre par Nation française l'ensemble des hommes vivant sur le territoire français. Mais peu à peu, des penseurs se sont attachés à tenter de dresser une liste de caractéristiques permettant de distinguer les hommes les uns des autres et de les rattacher ainsi à tel ou tel groupement, formant chacune des Nations distinctes. Ces travaux ont conduit à établir deux thèses très distinctes : la thèse objective de la Nation (ou thèse déterministe) et la thèse subjective de la Nation. [...]
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