Dès sa naissance, la IVème République est stigmatisée par le général de Gaulle qui dénonce le retour au « système des partis ». En effet, comme Charles de Gaulle et d'autres l'avaient annoncé, la IVème République fait à nouveau l'expérience d'un régime où l'influence des partis, des coalitions de partis, et donc de la moindre division idéologique est telle que la vie politique s'en trouve paralysée. Force est donc de constater que les partis politiques sont partiellement au moins coupables de l'instabilité gouvernementale de la IVème République et de sa faillite.
[...] Les coalitions sans cesse changeantes l'épuisent. La France pendant ces 12 ans est marquée par une forte instabilité à la tête du pays. Les causes de cette instabilité gouvernementale sont contenues dans la pression qu'exercent les parlementaires, et donc les différents partis représentés à l'assemblée sur le gouvernement. L'indiscipline des parlementaires et le non respect des procédures constitutionnelles est le principal malaise contrariant le bon fonctionnement du régime. M. Ramadier s'est prêté le premier à un vote d'approbation de son gouvernement par l'Assemblée, inaugurant ainsi un retour à une domination de l'assemblée et des partis qui la composent. [...]
[...] Les divisions internes du parti radical contribuent à affaiblir le parti. Dès la libération se développe un néo-radicalisme conservateur, prônant le libéralisme économique, la défense des colonies, et violemment anticommuniste. Cette ligne politique ne fait pas l'unanimité. Pierre Mendès France tente, dans les années 1950 d'ancrer à gauche le mouvement. Défendant une politique moderniste, il prend la direction du parti en 1956. Une tendance favorable aux alliances centristes, menée par Edgar Faure, quitte le parti. Et l'hostilité constante de la droite du mouvement conduit au départ de Pierre Mendès France. [...]
[...] Les élites conservatrices sont écartées du jeu politique. La droite qui subsiste est en outre divisée entre le parti paysan (de Paul Antier), le parti républicain de la liberté, et un groupe de républicains indépendants En 1949, les forces de droite s'unifient sous l'impulsion de Robert Duchet pour former un Centre National des Indépendants, puis, après alliance avec le parti paysan, un Centre National des Indépendants et paysans (CNIP). Le rôle du CNIP n'est pas négligeable puisque dans les années 1950, il rassemble plus de 10% des voix. [...]
[...] Leur nom est associé à la fin de la IIIème République. C'est un parti dominé par des hommes de l'avant-guerre (E. Herriot), implanté dans les professions indépendantes (artisans, commerçants, agriculteurs) et dans les zones rurales. Ils sont contraints à des alliances électorales pour survivre mais ont une influence réelle au sein de ces alliances. La volonté d'une régénération politique Au lendemain de la libération se créent de nouveaux partis politiques. Le MRP, Mouvement Républicain populaire, fondé dans la tradition démocrate chrétienne, est probablement la principale innovation politique de l'après-guerre. [...]
[...] Il participe ainsi à l'essentiel des gouvernements de la IVème république : D'abord au sein de la Troisième force puis avec les indépendants (et quelques radicaux). Trois membres du MRP seront ainsi chefs de gouvernement : Georges Bidault (1946 et 1950), Robert Schuman (1948), et Pierre Pfimlin (1958). Le MRP constitue un partenaire potentiel pour des alliances à géométrie variable. Le parti radical est également un de ces partis dits pivots qui peuvent faire basculer une majorité parlementaire. D'autres alliances qui n'auront pas la même ampleur mais qui pour autant ne sont pas négligeables se forment : L'UDSR s'allie en 1946 avec le parti radical, dans le cadre du RGR (Rassemblement des Gauches Républicaines). [...]
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