Le parlementarisme sous la IIIème République
Dès la nouvelle de la défaite de Sedan apprise par Paris, un gouvernement provisoire se forma pour proclamer la Troisième République. La France sort de dix-huit ans d'empire sous Napoléon III. Alors que la guerre continue, des élections hâtives sont organisées et la droite monarchiste l'emporte, soutenue par la lassitude des Français qui n'attendent de leurs nouveaux députés que la paix avec la Prusse. Mais même si la guerre en dehors des frontières se résout par le Traité de Francfort entre Bismarck et Thiers, la guerre intérieure qui déchire la capitale attachée au drapeau rouge et bleu et le reste de la France attachée au drapeau blanc marquera la Troisième République par ce continuel affrontement entre les conservateurs et la gauche.
Ces constatations amènent logiquement à se pencher sur ce déséquilibre constant. Paradoxalement, la fragile république constitue la plus longue des Républiques françaises. Mais comment définir le parlementarisme sous la Troisième République ? Par définition, un régime parlementaire est réglementé de manière à pallier les inconvénients, notamment l'instabilité gouvernementale, par une collaboration étroite entre l'exécutif et le législatif. La Troisième République voit grossir la puissance parlementariste qui s'impose comme la voix du peuple, empêchant toute stabilité entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. L'organe législatif a ce caractère exceptionnel d'avoir supporté un affrontement en son sein qui l'affaiblit : cette défaillance effaça le Chef de l'Etat pour se transformer irréversiblement en un régime parlementaire moniste.
Ainsi, l'Assemblée aux tendances changeantes fait de l'ombre au pouvoir exécutif, incapable de suivre la cadence des continuels changements de majorité. Il semble donc légitime de se poser la question suivante : comment un régime prétendument républicain a-t-il pu laisser les pouvoirs se concentrer entre les mains d'un seul organe ?
[...] La durée moyenne est de sept mois. La grande part de leur activité a été consacrée, non pas à gouverner le pays mais à demeurer au pouvoir en esquivant les attaques constantes de leurs opposants dans les assemblées. Cette république aux pieds d'argile prit pourtant de l'ampleur autour du noyau central que formait le Parlement. Malgré la volonté de Thiers et de Mac Mahon notamment, d'asseoir le rôle dû au titre de chef d'Etat, les couches d'importance et d'influence des assemblées étouffèrent le rôle du pouvoir exécutif. [...]
[...] La Troisième République voit grossir la puissance parlementariste qui s'impose comme la voix du peuple, empêchant toute stabilité entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. L'organe législatif a ce caractère exceptionnel d'avoir supporté un affrontement en son sein qui l'affaiblit : cette défaillance effaça le Chef de l'Etat pour se transformer irréversiblement en un régime parlementaire moniste. Ainsi, l'Assemblée aux tendances changeantes fait de l'ombre au pouvoir exécutif, incapable de suivre la cadence des continuels changements de majorité. Il semble donc légitime de se poser la question suivante : comment un régime prétendument républicain a-t-il pu laisser les pouvoirs se concentrer entre les mains d'un seul organe ? [...]
[...] Le Comte de Chambord ne l'entendait pourtant pas de la même oreille que les orléanistes et publia un manifeste le 7 Juillet 1871. Dans ce manifeste, il étale toute sa volonté de revenir à une monarchie antérieure à la Révolution française : Français, Henri V ne peut abandonner le drapeau blanc d'Henri IV. Ce discours intransigeant brise ainsi toute possibilité d'une restauration royaliste et désespère les orléanistes et une partie des légitimistes, les affaiblissant. Il fallut pourtant trouver comment user du pouvoir exécutif sans faire les mêmes erreurs que sous la Convention qui avait conduit Robespierre dans une position de dictateur. [...]
[...] Il promulgue les lois et surveille leur exécution. Titulaire du droit de grâce, il dispose aussi de la force armée et il nomme les ministres sous réserve de leurs investitures par les assemblées parlementaires (article loi du 25 février 1875 relative à l'organisation des pouvoirs publics.) Cependant, dans les fonctions présidentielles s'inscrit aussi la nécessité d'avoir chacun des actes du chef de l'Etat signé par un ministre, ce qui le destitue de sa propre responsabilité devant le Parlement et qui contribue fortement à son effacement. [...]
[...] Mac Mahon veut contraindre le gouvernement sous la direction républicaine de Jules Simon d'obéir à ses vues. Pour les républicains, la Chambre est prépondérante, le gouvernement doit s'y soumettre. Usant de son pouvoir Mac Mahon dissout la Chambre mais le résultat n'est pas en sa faveur : 327 républicains contre 208 conservateurs. Le Président démissionne en acceptant l'interprétation de la Constitution de Dufaure, appelé à la présidence du conseil : les ministres sont responsables devant les chambres et le pouvoir de dissolution doit rester exceptionnel. [...]
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