« Le roi ne peut mal faire » selon ce vieil adage, il fallait trouver le régime idéal démocratique tout en gardant le roi dans la vie politique.
Après la Révolution de 1830 qui provoqua l'abdication de Charles X, son successeur Louis-Philippe, Duc d'Orléans conclut un compromis avec les révolutionnaires.
Il établit la charte de 1830 qui est en fait celle de 1814 et qui fut amendée par les deux Chambres.
Selon cette dernière, le roi peut choisir les ministres et les révoquer librement. Toutefois, un régime monarchique n'est plus accepté et le souverain ne peut pas gouverner sans le soutien du Parlement.
Pour cela il admet donc que les ministres soient aussi responsables politiquement devant les Chambres comme c'est le cas par définition pour tout régime parlementaire.
La Charte de 1830 situe au même plan la Couronne et les deux Chambres qui constituent le Parlement, elle implique donc une collaboration des pouvoirs dont la théorie a été établie par le journaliste et homme politique Prosper Duvergier de Hauranne (1798-1881) : comme les trois pouvoirs – le roi, la Chambre des pairs et la Chambre des députés – sont égaux, « il faut que de trois actions également libres, il résulte une action commune qui soit le gouvernement, autrement il y aurait dans l'État anarchie et par conséquent impuissance. Or il est évident que, pour obtenir ce résultat, un intermédiaire est nécessaire qui participant à la fois des trois pouvoirs emprunte à chacun une portion de sa vie propre. Cet intermédiaire est le ministère et ne saurait être que lui [...] Il est le lien vivant entre les pouvoirs. Il représente le roi dans l'enceinte des Chambres, les Chambres dans le cabinet du roi ».
[...] De plus, le gouvernement est théoriquement celui du souverain (Her Majesty's Government), mais, dans les faits, il dépend que de la Chambre des communes. Petit à petit, le monarque va perdre la faculté de révoquer les ministres. Les parlementaires vont s'imposer font s'imposer face à lui parce qu'ils sont plus légitimes. Le fait que le monarque ne puisse pas être révocable et d'être héréditaire, mais qui puisse par la dissolution royale, renverser le gouvernement a contribué à diminuer le pouvoir qu'il possédait. Les compétences du roi sont devenues formelles tandis qu'à l'inverse celles du gouvernement sont devenues réelles. [...]
[...] Le gouvernement a donc nettement plus de chance de se faire renverser par le Chef de l'État. En revanche en période dite de cohabitation, le premier ministre est dit indéboulonnable par le Président de la République selon l'expression de Valery Giscard d'Estaing ; le régime est donc parlementaire de type moniste. [...]
[...] Ainsi, Léon Gambetta (chef du parti républicain) lors d'un accrochage avec le président McMahon, en opposition avec la chambre basse, disait de ce dernier qu'il lui fallait se soumettre ou se démettre La Vème République est formellement un régime dualiste, mais dans les faits la réalité est tout autre puisqu'on remarque qu'il s'agit plutôt d'un régime parlementaire de type moniste inversé Le passage du dualisme théorique à un monisme inversé : cas de la Vème République. La Vème République est par nature un régime parlementaire en vertu de la loi constitutionnelle du 3 juin 1958 qui imposait au Général de Gaulle la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée nationale. [...]
[...] C'est durant cette période que le dualisme apparaîtra vraiment en France, c'est pourquoi on a tendance à désigner souvent le régime parlementaire dualiste par l'expression orléanisme L'histoire constitutionnelle anglaise a elle aussi connu une phase de monarchie limitée par l'existence d'un régime dualiste, un peu plus tôt. Le régime parlementaire dualiste, ou classique était initialement le seul régime parlementaire pratiqué. Apparu dans des monarchies européennes, en Angleterre (1792-1834), en France (1814-1848) et en Belgique (1831). Il constitue une étape majeure entre l'absolutisme royal qui existait auparavant et la souveraineté entière du peuple. [...]
[...] Le parlementarisme dualiste Le roi ne peut mal faire selon ce vieil adage, il fallait trouver le régime idéal démocratique tout en gardant le roi dans la vie politique. Après la Révolution de 1830 qui provoqua l'abdication de Charles son successeur Louis-Philippe, Duc d'Orléans conclut un compromis avec les révolutionnaires. Il établit la charte de 1830 qui est en fait celle de 1814 et qui fut amendée par les deux Chambres. Selon cette dernière, le roi peut choisir les ministres et les révoquer librement. [...]
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