La III République, au contraire des précédentes, n'est pas le fruit d'une révolution. Ferry en disant qu'elle est « née de la défaite des armées de l'empire » pointe bien le caractère contingent de sa naissance. Si elle apparaît dans une relative instabilité avec un contexte politique agité aussi bien à l'intérieur du territoire (rappelons l'épisode de la Commune) qu'à l'extérieur (guerre contre la Prusse), la IIIème République est paradoxalement parvenue à s'imposer et se maintenir plus longtemps que tous les autres régimes depuis la Révolution française (elle a duré 65 ans). Mais il faudra plusieurs années pour qu'elle soit véritablement acceptée et consacrée, celle-ci sera d'ailleurs plus constatée que proclamée. L'avènement de la République présente dans notre histoire une importance presque aussi grande que la chute de l'Ancien Régime, elle a en effet donné à la France une nouvelle tradition politique et une stabilité constitutionnelle qu'elle n'avait pas connue depuis. Ainsi le 4 septembre suite à la déchéance de l'empire, la République est proclamée et un « gouvernement de la défense nationale » est mis en place pour pallier le vide politique que connaît la France. Celui-ci organise alors le 8 février 71 l'élection d'une Assemblée Nationale d'où les conservateurs sortent largement majoritaires. Ces conservateurs, alliance de légitimistes et d'orléanistes, ne souhaitent qu'une chose : la restauration de la monarchie. Le départ de Thiers de la présidence oblige à se pencher sur la forme que doit prendre le régime. L'assemblée prolonge le provisoire et confie l'exécutif à Mac-Mahon, en même temps elle charge une commission « la Commission des trente » de proposer de nouvelles institutions. Au cours des 70's 73's aucune décision n'est prise, la « commission des trente » prend son temps espérant favoriser une solution monarchiste et ne remet son rapport qu'en 75. Ce n'est que 30 janvier 1875 grâce à l'amendement Wallon que la république entre dans nos institutions, à une voix de majorité. Cette décision d'une grande importance est prise d'une certaine manière à contre coeur. Sans référence philosophique, sans proclamation de principes, ni déclaration des droits comme dans les constitutions des républiques précédentes, c'est un texte purement fonctionnel. Née d'un compromis entre monarchistes et républicains la Constitution est conçue pour les uns et les autres comme une étape transitoire d'où sa forme concise et neutre mais aussi la facilité avec laquelle elle peut être révisée, chacun espérant pouvoir le faire bientôt dans son sens. La souplesse d'une Constitution brève et imprécise est paradoxalement le facteur de sa longévité (...)
[...] L'importance de ces transformations fut telle que le régime de 1939 était profondément différent de celui de 1875, on constate en effet une césure très nette entre la Constitution de 75 et le fonctionnement effectif de la III République. La République s'installe sous la forme d'un régime parlementaire dualiste, et c'est à la faveur du jeu politique que s'institue un régime parlementaire moniste. Celui-ci à son tour évolue très vite vers un régime d'assemblée et les réactions de l'exécutif n'empêcheront pas la chute de la IIIème République. [...]
[...] Le départ de Thiers de la présidence oblige à se pencher sur la forme que doit prendre le régime. L'assemblée prolonge le provisoire et confie l'exécutif à Mac-Mahon, en même temps elle charge une commission Commission des trente» de proposer de nouvelles institutions. Au cours des 70's 73's aucune décision n'est prise, la «commission des trente» prend son temps espérant favoriser une solution monarchiste et ne remet son rapport qu'en 75. Ce n'est que 30 janvier 1875 grâce à l'amendement Wallon que la république entre dans nos institutions, à une voix de majorité. [...]
[...] La souplesse d'une Constitution brève et imprécise est paradoxalement le facteur de sa longévité. les lois Constitutionnelles de 1875 Les constituants malgré leurs intérêts discordants se sont finalement entendus sur la mise en place d'un régime parlementaire de type classique, c'est-à-dire un régime de collaboration équilibrée des pouvoirs. La Constitution de 75 bien que s'inspirant très largement du système britannique apporte une innovation considérable en ceci qu'elle installe une république parlementaire alors qu'à travers le monde on n'avait connu jusque ici que des monarchies parlementaires. [...]
[...] A partir de 1914 il y a un essor du pouvoir exécutif mais un essor contrarié par la force d'inertie du Parlement. Son renforcement aurait exigé un une majorité parlementaire plus stable et paradoxalement la valse des ministères s'accélère à mesure que le pouvoir se concentre. Le Parlement domine non seulement l'exécutif mais l'emporte aussi sur le peuple souverain captif» qui a pour unique fonction d'élire les représentants de la Nation. Une fois élus ces derniers n'ont aucun compter à lui rendre jusqu'aux élections suivantes. [...]
[...] Le régime parlementaire dualiste fait alors place à un parlementarisme moniste. de la primauté des assemblées au renforcement de l'exécutif Après la crise du 16 mai la tendance est à l'extension des pouvoirs du parlement au point qu'on parle de régime d'assemblée. En effet au lieu de l'équilibre entre l'exécutif et le législatif, voulu initialement, on arrive à une dictature du législatif sur l'exécutif, du parlement sur les ministres. Si de la crise le président sort discrédité et perd l'ensemble de ses prérogatives, le Cabinet n'a pas pour autant récupéré le droit de dissolution perdu par celui-ci, droit majeur dans la mesure il représente pour l'exécutif la seule arme de défense contre le législatif. [...]
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