L'Etat français se présente, de par son histoire, comme l'archétype de l'Etat unitaire au pouvoir centralisé. Il a donc été pendant longtemps peu propice à favoriser la diversité culturelle et territoriale. L'exemple de la révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV le 18 octobre 1685 peut nous prouver ce point. Toutefois, on remarque que la France s'est récemment engagée dans un processus de décentralisation qui laisse une marge de manoeuvre plus importante aux collectivités locales. Cela montre leurs reconnaissances et le respect de leurs diversités.
En terme juridique, un Etat est une personne morale de droit public qui a le monopole de la contrainte physique. Il possède donc une force coercitive. Pour exister et être reconnu, il doit satisfaire trois caractéristiques. Effectivement, l'Etat doit être doté d'un territoire (qui comprend la couche atmosphérique au dessus de celui-ci et les bordures maritimes) dont il est maître et où il puisse repousser tout ennemi potentiel. Ce territoire peut être continu ou discontinu voire encore enclavé ou insulaire (d'ailleurs, la nature du territoire implique de la part de l'Etat une gérance spécifique).
[...] Cela permet, en plus d'apporter une meilleure information aux administrés, de placer des appareils d'Etats sur tout le territoire. En France, l'exemple le plus caractéristique est la création des préfets qui a eu lieu par la loi du 28 pluviôse an VIII (1800). Effectivement, cela a permis qu'il soit nommé pour chaque région un préfet, subordonné au pouvoir central et ne disposant d'aucune autonomie, chargé de représenter ce pouvoir central et d'administrer. La déconcentration, gage d'unité du fait que l'Etat peut désormais agir sur tout le territoire, est également la base pour la mise en place d'une décentralisation efficace. [...]
[...] Cependant, l'existence des parlements régionaux montre que les Etats régionaux s'organisent de façon à prendre en compte les diversités culturelles et territoriales. Les exemples de Melilla et de Ceuta, enclaves espagnoles situées sur les côtes nord du Maroc et disposant d'une forte autonomie, sont particulièrement frappants. Le fédéralisme : la prise en compte des diversités par nature Le fédéralisme est le regroupement de plusieurs Etats qui cèdent leur souveraineté au profit d'une superstructure ou super-Etat (selon les termes du constitutionnaliste J.GICQUEL) pour former un Etat fédéral. [...]
[...] La peine de mort est toujours légale dans de nombreux Etats américains. De plus, d'après le principe de participation, chaque Etat membre participe au pouvoir législatif de l'Etat fédéral. Toujours aux Etats-Unis par exemple, cela s'est concrétisé par le Sénat où deux sénateurs par Etat (100 sénateurs) siègent dans le but de représenter les Etats membres. En conclusion, nous pouvons dire que tous les Etats se doivent de prendre en compte les diversités culturelles et territoriales qui existent en leur sein. [...]
[...] La décentralisation est le phénomène par lequel on assiste à un transfert de compétence de l'Etat vers les collectivités territoriales. Cela permet aux collectivités de s'autogérer sur certains points car celles- ci disposent évidemment d'une autonomie financière et de conseils élus au suffrage universel. La décentralisation permet donc une prise en compte effective des particularismes locaux. Seulement, cela peut également être vu comme facteur d'unité de l'Etat. Pierre MAUROY, lorsqu'il était premier ministre sous la présidence de F.MITTERRAND en 1982 énonçait : il faut enraciner l'unité de la République dans la diversité et l'autonomie des collectivités locales. [...]
[...] Les organisations des Etats et la diversité territoriale et culturelle L'Etat français se présente, de par son histoire, comme l'archétype de l'Etat unitaire au pouvoir centralisé. Il a donc été pendant longtemps peu propice à favoriser la diversité culturelle et territoriale. L'exemple de la révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV le 18 octobre 1685 peut nous prouver ce point. Toutefois, on remarque que la France s'est récemment engagée dans un processus de décentralisation qui laisse une marge de manoeuvre plus importante aux collectivités locales. [...]
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