Un régime parlementaire se caractérise par la responsabilité politique du gouvernement devant le Parlement, c'est-à-dire la capacité du second à renverser le premier.
Le défaut inné au parlementarisme est sa tendance à susciter des régimes d'assemblée dans lesquels le Parlement fait et défait les gouvernements au gré des alliances partisanes.
Face aux instabilités gouvernementales, l'instauration d'un meilleur équilibre dans l'exercice des pouvoirs est apparue indispensable.
C'est l'origine du parlementarisme rationalisé, notion définie par Boris Mirkine-Guetzevitch comme « un ensemble de mécanismes constitutionnels destinés à assurer la stabilité de l'exécutif. »
[...] Afin d'éviter les crises ministérielles, le parlementarisme rationalisé s'efforce de donner au gouvernement, lors de sa formation, la plus large majorité parlementaire possible. le Chef du gouvernement, une fois choisi par le Chef de l'Etat, doit se présenter devant l'assemblée élue, lui présenter son gouvernement et lui exposer son programme, pour en obtenir un vote d'investiture à une majorité qualifiée. Au Royaume-Uni et en Scandinavie, la limitation de la toute-puissance législative en matière économique et de politique étrangère s'est imposée très tôt, sans qu'il soit nécessaire de fixer des limites à la compétence parlementaire. [...]
[...] La rationalisation du parlementarisme français passe donc par la consolidation du rôle du pouvoir exécutif. Ceci passe par l'installation d'un pouvoir exécutif bicéphale. Au Président de la République, la charge de veiller au bon fonctionnement des institutions et à la continuité de l'Etat (art de la Constitution). Au Gouvernement, la charge de gouverner, c'est-à-dire de déterminer et de conduire la politique de la nation (art de la Constitution). Le pouvoir exécutif acquiert un rôle dirigeant dans la Constitution de la Vème République. [...]
[...] 28) allongée à neuf mois. Sa fonction de contrôle de l'exécutif s'en trouve approfondie. Le partage partiel de l'ordre du jour donne l'initiative aux Assemblées de préparer une fois par mois les thèmes et les questions qu'elles veulent voir abordées (art. 48). Se dessine alors le passage d'une législation décidée unilatéralement à une législation négociée. Enfin, la participation au processus de la norme communautaire (art. 88-4) permet au pouvoir législatif d'être désormais associé à un phénomène irréversible : la construction européenne. [...]
[...] Il possède à nouveau le droit de dissolution (art. a le pouvoir d'initiation en matière de révision constitutionnelle (art. 89) et le choix de la procédure de ratification si c'est un projet de révision. Enfin, le Président peut demander une nouvelle délibération de la loi (art al. que le Parlement ne peut refuser. Quant aux interactions du Gouvernement sur le Parlement, elles se caractérisent par un renouveau des prérogatives et des domaines d'intervention de l'organe exécutif. Le Premier ministre peut convoquer le Parlement en session extraordinaire (art. [...]
[...] Mais le Parlement sauvegarde un moyen d'action dans l'élaboration des textes législatifs : c'est le pouvoir d'amendement (art. 44) qui associe l'associe au choix de l'exécutif. L'autre fonction du législateur est le contrôle du gouvernement. Celui-ci se fait par la déclaration hebdomadaire du gouvernement sur un sujet d'actualité à l'Assemblée nationale mais aussi par les questions des parlementaires, que ce soit par l'intermédiaire du Journal Officiel, ou bien directement dans l'hémicycle. L'Assemblée nationale a par ailleurs la possibilité de mettre en jeu la responsabilité du Gouvernement (question de confiance ou motion de censure directe). [...]
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