Fort d'une ambition simplificatrice, le rapport Mauroy (2000) avait proposé de ne plus élire les élus sur la base du canton mais sur celle des intercommunalités existantes (agglomérations, pays). « A long terme, la généralisation de l´intercommunalité et l'élection au suffrage universel des conseillers communautaires permettent d'envisager une évolution vers un conseil départemental composé par les présidents des intercommunalités », écrivaient les membres de la commission dans leurs conclusions. Une éventualité qui avait été finalement rejetée par le gouvernement de Lionel Jospin, parce qu'elle paraissait « constituer une remise en cause de l'institution départementale ». Au cours d'une conférence de presse, M. Mauroy avait toutefois estimé que « le canton [allait] mourir de sa belle mort car tout le monde est d´accord pour dire qu'il est dépassé. »
Avec certaines nuances, je voudrais inscrire mon propos dans cette logique intercommunale extensive, en l'adaptant naturellement à la spécificité corse. De quoi s'agit-il ?
[...] C'est, là encore, les écueils du conservatisme. A quoi sert une juxtaposition de mairies miniatures aux budgets insignifiants et sans aucune réelle marge de manœuvre ? Ce n'est pas avec un ou deux bals l'été qu'un village vit toute l'année Ce n'est pas avec quelques tournées payées par le maire qu'un village regarde l'avenir Ce n'est pas en ayant un secrétaire de mairie qui n'a rien à faire de la journée qu'un village va se développer De façon plus ou moins transparente, certes celui-ci a un emploi mais jusqu'à quand et à quel prix ? [...]
[...] Chaque comité intercommunal élirait en son sein des représentants pour siéger dans un Conseil des Communautés, dont la mission serait avant tout technique et moins politique. Aux côtés de l'Assemblée de Corse, il pourrait être à l'origine d'initiatives ou rééquilibrer certaines décisions. Contre-pouvoir de collaboration, cette seconde chambre délibérative aurait également la compétence d'organiser des consultations locales sur des projets bien précis. Ces propositions de reconnaissance institutionnelle microrégionale s'appuient sur la carte intercommunale et instaurent une circonscription électorale unique dédoublée : la commune et l'établissement public de coopération intercommunale, circonscription qui prenne en compte simultanément les spécificités des territoires ruraux et urbains. [...]
[...] Nous leur devons les avions de chasse et les sous-marins de la Défense nationale Au fond, si des effets pervers naissent toujours d'une situation nouvelle, ils ne doivent pas freiner les élans de modernisation ; un temps d'adaptation permet simplement de les corriger. La Corse est dans une situation si inextricable et si précaire qu'il en faudrait beaucoup pour tomber plus bas Ne laissons pas la charge de cette volonté de changement à ceux dont les intérêts personnels diamétralement opposés à ceux de la majorité silencieuse commandent l'immobilisme. [...]
[...] Leurs compétences doivent être mieux définies et encadrées, leurs ressources financières aussi. Je n'ai pas développé les deux précédentes propositions par hasard. Il y a un fil logique qui guide mon raisonnement. Nous avons évoqué la fusion des plus petits villages puis la restructuration urbaine. Ce sont en effet les prémices de ma principale proposition : l'institutionnalisation de la microrégionalisation. Son socle est historique : l'Alta-Rocca, la Balagna, la Casinca, le Curtinese, le Taravu, le Valincu, et j'en passe, sont des territoires identifiables par tous. [...]
[...] La microrégionalisation, la seule voie politique de proximité Fort d'une ambition simplificatrice, le rapport Mauroy (2000) avait proposé de ne plus élire les élus sur la base du canton mais sur celle des intercommunalités existantes (agglomérations, pays). A long terme, la généralisation de l´intercommunalité et l´élection au suffrage universel des conseillers communautaires permettent d´envisager une évolution vers un conseil départemental composé par les présidents des intercommunalités écrivaient les membres de la commission dans leurs conclusions. Une éventualité qui avait été finalement rejetée par le gouvernement de Lionel Jospin, parce qu´elle paraissait constituer une remise en cause de l´institution départementale Au cours d´une conférence de presse, M. [...]
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