Président Etats-unis USA exécutif
La présidence américaine existe de façon ininterrompue depuis l'assermentation à New York de son premier titulaire, George Washington, le 30 avril 1789. À ce jour, 43 individus, tous des hommes blancs avant Barack Obama, l'ont exercée pendant des périodes variables. La plus brève présidence a duré à peine un mois (Harrisson en 1841), la plus longue douze ans (Roosevelt de 1933 à 1945), la durée moyenne étant de 5 ans.
Pour le peuple américain, l'institution présidentielle est un acquis, une donnée, une réalité incontournable que personne ne remet sérieusement en question et qui semble indissociablement et pour toujours liée à l'existence même de la nation. Pourtant, la présidence est une création humaine, comme les autres institutions politiques, et il a bien fallu l'inventer un jour, même si cette présidence a évolué dans le temps et a été en partie façonnée par certains de ses titulaires, plus énergiques, plus imaginatifs que la moyenne d'entre eux ou forcés par les circonstances à déployer des initiatives ou des actions accroissant les pouvoirs et la portée de l'institution consentis par la Constitution du pays.
C'est lors de la convention constitutionnelle, tenue à Philadelphie entre le 25 mai et le 17 septembre 1787, qu'une quarantaine de délégués des ex-colonies britanniques, ayant proclamé unilatéralement leur indépendance en 1776 et l'ayant ensuite imposée par la force des armes, ont fini par mettre au monde la présidence américaine.
On va alors étudier d'une part les fondements du pouvoir du Président et d'autre part ses contre-pouvoirs.
[...] Dans cet arrêt qui sonne le glas de la présidence Nixon, la Cour estime que le président ne peut invoquer indûment le privilège de l'Exécutif. Elle impose alors unanimement à Nixon de communiquer les enregistrements des conversations tenues à la Maison-Blanche dans l'affaire du Watergate. On peut donc retirer deux apports essentiels de cette décision : d'une part, la Cour valide l'existence constitutionnelle du privilège de l'Exécutif mais d'autre part, elle en dessine les contours et elle en établit le caractère relatif, en subordonnant son exercice, non au bon vouloir du président, mais à l'arbitrage des juges. [...]
[...] Par exemple, lors de l'enquête sur le scandale du Watergate, ce fut un outrage pour le public d'apprendre que Nixon utilisait souvent en privé un langage blasphématoire et obscène. L'attitude du public face au président est donc marquée par un certain paradoxe : les Américains ne réussissent pas tous leur mariage, ne sont pas tous membres d'une église, boivent souvent un verre après le travail, mais ils n'acceptent pas qu'il en soit de même pour le président. En manière, quatre autres contradictions caractérisent les attentes du public par rapport au président. [...]
[...] Le candidat investi choisit immédiatement celui qui serait son vice-président, et la convention ratifie ce choix. Celui qui est destiné à la vice-présidence a une personnalité complémentaire de celle du candidat de manière à séduire l'électorat le + large. Ainsi, Obama, 1er président noir, élu en 2008, a choisi Joe Biden, un blanc, plus âgé que lui, pour être vice-président. Les constituants ont imaginé de former lors de chaque élection, un corps de Grands Électeurs spécifiquement désigné pour élire le président des Etats- Unis. [...]
[...] Collaborateurs (surtout en temps de guerre) ou critiques (Exemple de l'enquête du Washington post qui conduisit à la démission de Nixon), les journalistes ont su adapter leur langage et leurs actions à l'apparition de nouvelles technologies, aux problèmes spécifiques de leur époque, à l'administration en place et aux demandes croissantes des citoyens. De leur côté, les présidents successifs ont aussi modifié leurs stratégies pour obtenir l'appui des médias et, par ricochet, celui du public. On peut constater que les journalistes et le président sont interdépendants. Cependant, le pouvoir exécutif a mis en place de nombreux organismes chargés de faire le pont entre le travail du président et celui des médias, dans le but avoué de mieux contrôler l'information sortant de la Maison-Blanche. [...]
[...] Pour ce faire, la Cour dépend du bon vouloir du président qui exécute ses décisions. Or, il est arrivé que les présidents ne mettent pas en œuvre un jugement de la Cour suprême. Certains présidents ont simplement menacé de ne pas obéir aux injonctions du juge tandis que d'autres ont réellement refusé d'obtempérer. Le juge s'abstient d'intervenir dans les domaines trop politiques et surtout sensibles. Ce que l'on nomme désormais la doctrine de la question politique correspond à la volonté délibérée des juges de ne pas se risquer sur des terrains trop hasardeux. [...]
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