Message du Président de la République Patrice de Mac Mahon aux sénateurs et aux députés le 14 décembre 1877 sur la crise du 16 mai

Extraits

[...] Ce document est un massage du président de la République le Maréchal Patrice de Mac Mahon s'adressant aux sénateurs ainsi qu'aux députés au sujet de la crise institutionnelle que connait cette période. Patrice de Mac Mahon a vécu entre 1808 et 1893, c'est un militaire et homme d'État français. Il est monarchiste, et devient le président de la République sous la Troisième république en 1873. Dans ce message, il accentue particulièrement la notion « d'intérêt du pays ». En effet, des élections ont eu lieu le 14 et 28 octobre, qui ont donné la victoire aux républicains. [...]

[...] Mac Mahon va alors nommer Albert de Broglie, un royaliste, président du conseil. Albert de Broglie est un historien, diplomate et homme d'État français ; il est aussi monarchiste et orléaniste (mouvement politique français). Après la victoire des républicains, comme l'affirme la première phrase du document : « Les élections du 14 octobre ont affirmé, une fois de plus, la confiance du pays dans les institutions républicaines », le gouvernement de Broglie démissionne alors, et Mac Mahon nomme alors un nouveau président du conseil qui est de Rochebouet, un homme à tendance monarchiste. [...]

[...] Cette disparition de la dissolution va faire dévier la pratique institutionnelle vers la tradition révolutionnaire, ou la Chambre occupe une place très importante. Cela va aussi permettre l'affirmation de la république avec la victoire des républicains aux élections dans les institutions. Cette crise va aussi conduire à l'échec un pouvoir : le parlementarisme dualiste d'essence orléaniste, mais ce n'est pas tout. Elle va donner aux lois constitutionnelles de 1875 leur interprétation définitive. « La crise du 16 mai marque le début du basculement du régime depuis le parlementarisme rationalisé vers le parlementarisme absolu ». [...]

[...] Cela va créer des désaccords entre le président et son président du conseil, ce qui est le début d'une longue série de mésententes, aboutissant à la démission du président Mac Mahon le 14 décembre 1877. L'affirmation de la république et du parlementarisme moniste s'est d'abord fait le plan politique. Il est intéressant de voir comment celle-ci a été acceptée par le peuple, et elle permet de comprendre les mécanismes d'un système parlementaire. Comment cette crise institutionnelle est-elle survenue, gérée, et quelles ont été les conséquences de cette dernière ? [...]

[...] De la détermination à la soumission Cette campagne électorale fut très agitée, et Mac Mahon lance alors une bataille avec les fonctionnaires et le clergé, qui fait face aux républicains qui eux aussi font bloc avec l'aide de Léon Gambetta, le « chef des républicains ». Ces derniers sortent victorieux de cette deuxième élection, de peu. C'est alors que Mac Mahon se décide de dissoudre une seconde fois la Chambre des députés, mais cette fois le président du Sénat refuse. C'est alors que le président essaye de constituer un « ministère d'affaires », sous la direction de Rochebouet. Cependant, cela ne pas aboutir, en effet, cela allait à l'encontre des « droits de la nation et des droits parlementaires ». [...]