élection présidentielle, France, président de la République, Emmanuel Macron, Primaires, légitimité présidentielle, suffrage universel direct, extrême droite, République en Marche, chef de l'État, déclaration de situation patrimoniale, HATVP Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique, PTOM Pays et Territoire d'Outre-Mer, DCOM Départements et Collectivités d'Outre-Mer, candidature présidentielle, majorité relative, majorité absolue, Président sortant, parrainage
Dans le contexte des primaires pour l'élection présidentielle de 2022, celles-ci se sont révélées extrêmement difficiles avec une primaire populaire et un retour aux primaires fermées.
Le Président de la République est, depuis les réformes constitutionnelles de 1962 instaurant le suffrage universel direct et de 2000 instaurant le quinquennat, le personnage le plus important de France. Il est si important que l'on parle de semi-présidentialisation aujourd'hui, alors que la Constitution du 4 octobre 1958 instaurait un régime parlementaire rationalisé. En effet, la légitimité démocratique que le Président de la République tire de son élection au suffrage universel direct est d'autant plus importante depuis la réforme du quinquennat. Effectivement, le quinquennat limite les cas de cohabitation, ainsi la majorité politique à l'Assemblée nationale vient renforcer la légitimité démocratique du Président de la République qui voit son parti être majoritaire à la Chambre basse.
Toutefois, avant de se voir élire, le Président de la République doit répondre à différentes conditions pour pouvoir se porter candidat. Précisément, la loi du 6 novembre 1962 relative à l'élection du Président de la République au suffrage universel (modifiée sur certains points) prévoit les conditions pour se présenter comme candidat. Ainsi, toute personne ne peut pas se présenter en tant que candidat.
[...] Cela est d'autant plus vrai dans des élections qui sont de plus en plus basées sur la personnalité du Président et non plus sur sa couleur politique. Les primaires viennent d'autant plus illégitimer le Président de la République sortant s'il n'en sort pas vainqueur. En effet, dans le cas de l'échec du Président de la République à une primaire de son propre parti, alors le candidat sortant vainqueur de cette primaire a plus de légitimité que lui. Cette réflexion est d'autant plus vraie lors d'une primaire ouverte où peu de conditions sont requises pour participer au choix du candidat officiel. [...]
[...] La légitimité d'un président de la République élu au suffrage universel direct n'est-elle pas remise en cause par les mécanismes préalables à sa désignation ? Dans le contexte des primaires pour l'élection présidentielle de 2022, celles-ci se sont révélées extrêmement difficiles avec une primaire populaire et un retour aux primaires fermées. Le Président de la République est, depuis les réformes constitutionnelles de 1962 instaurant le suffrage universel direct et de 2000 instaurant le quinquennat, le personnage le plus important de France. [...]
[...] En effet, tout comme les parrainages, les primaires empêchent un leader d'émerger. Bien souvent, les candidats aux primaires sont des personnages politiques connus et qui ont fait leur place progressivement dans leur parti au niveau national. Ainsi, un leader émergeant sera vite concurrencé par l'aspect national et stable de ses concurrents. Pourtant, ce leader émergeant, avec les temps de parole publics qui lui auraient été accordés, aurait pu conquérir la France. C'est pour ces raisons que certains hommes politiques se détachent de leur parti et créent le leur. [...]
[...] De même, il est tout à fait légitime d'attendre qu'un Président de la République ait plus de dix-huit ans et qu'il ne soit pas placé sous curatelle ou sous tutelle. Dans le cas contraire, le Président ne serait pas suffisamment discernant et pourrait être une « marionnette » aux mains de son tuteur légal. Il est également prévu dans une loi organique du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique qu'une personne candidate à l'élection présidentielle devra transmettre une déclaration de situation patrimoniale à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique qui sera rendue publique. [...]
[...] Avec l'émergence de la primaire populaire en 2022, les élections présidentielles pourraient subir un nouveau bouleversement. Cependant, l'échec de cette primaire ne permet pas, aujourd'hui, de lui donner un réel sens et, surtout, une réelle incidence. Seules les prochaines élections présidentielles nous permettront de déterminer si la primaire populaire va se généraliser et aura un retentissement sur l'élection présidentielle et la légitimité du Président de la République. [...]
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