Juge, bouche de la loi, litige, pouvoir juridictionnel, interprétation de la loi, Montesquieu, pouvoir judiciaire, séparation des pouvoirs, article 5 du Code civil, jurisprudence
"Les juges ne sont que la bouche qui prononce les paroles de la loi ; des êtres inanimés qui ne peuvent en modérer ni la force ni la vigueur" a dit Montesquieu, dans "l'Esprit des lois". En effet, un juge est une personne investie d'un pouvoir juridictionnel : sa fonction est généralement de trancher un litige, au regard des lois liées à la situation donnée. Il doit appliquer les lois, soit les règles de droit étant des dispositions normatives dont l'application est garantie par la contrainte étatique : elles régissent la société et permettent de la garder en ordre.
[...] Par cet exemple anglais, Montesquieu démontre que c'est la séparation des pouvoirs entre plusieurs organes et non en une seule personne (le roi), qui permet à un gouvernement de rester juste et légitime. B. Le pouvoir du juge, asservi à la séparation des pouvoirs Avec cette thèse de la séparation des pouvoirs, chaque organe est donc limité à exercer le pouvoir qui lui est attribué, précisément encadré. Ainsi, ce sont les juges à qui revient le pouvoir judiciaire, celui de trancher des litiges : ceux-ci doivent appliquer la loi rigoureusement à tous les cas auxquels il est soumis. [...]
[...] Selon lui, pour que tout gouvernement soit bon, juste, et permette la liberté (qu'il restreint évidemment dans le cadre des lois) à ces citoyens, il ne faut pas qu'une seule personne ou qu'un seul corps détienne tous les pouvoirs à la fois : il doit être modéré, pour ne pas tomber dans l'oppression ou l'arbitraire. De ce fait, « il faut ( ) qu'un pouvoir arrête le pouvoir ». Dans son traité, Montesquieu prend pour exemple la constitution d'Angleterre qui est selon lui, le parfait gouvernement, car il a pour but la liberté politique, face aux autres gouvernements ayant pour but la gloire ou l'indépendance de chaque particulier par exemple. [...]
[...] Le juge est donc contraint de devoir interpréter la loi, de faire varier son sens pour l'adapter à tous les cas auxquels il est confronté. En ce sens, le juge peut être considéré comme une source de droit informelle, en plus de bouche de la loi, car il crée des nuances nécessaires et des manières de juger certains cas qui sont ensuite répétées par d'autres juges : c'est la jurisprudence. B. Faire jurisprudence La jurisprudence est une solution apportée par une juridiction à une question juridique discutée et qui, en raison de l'autorité morale de la juridiction concernée ou de la qualité du raisonnement juridique conduit, est reprise par les autres juridictions ou considérée comme devant l'être. [...]
[...] Cependant, il peut toujours y avoir des revirements de jurisprudence : c'est l'adoption par une juridiction d'une position nouvelle, c'est-à-dire se distinguant de la position jusqu'alors établie par elle sur la question tranchée. Néanmoins, il est important de souligner que toute décision juridictionnelle ne fait pas jurisprudence, bien que toute jurisprudence soit constituée d'une décision juridictionnelle. [...]
[...] Ainsi, on peut dire que le juge est supposé être uniquement la bouche de la loi, conformément à la thèse de Montesquieu et au fonctionnement du pouvoir républicain français actuel. II. Le juge, comme une source de droit Bien que son rôle théorique soit de simplement appliquer la loi aux cas concrets qui lui sont soumis, la fonction du juge est en réalité bien plus complexe. En effet, celui-ci doit aussi interpréter la loi, qui a été conçue de manière à être très abstraite et imprécise, pour qu'elle puisse régir le plus de situations possible. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture