L'influence de de Gaulle est si forte qu'aujourd'hui encore il est courant de désigner la IVème comme la « République des partis » et pourtant ce régime est-il véritablement celui des partis ? Si par ses origines et son fonctionnement, la IVème République accorde une place si considérable aux partis qu'elle a pu être qualifiée de « République des Partis », il semble abusif de stigmatiser la toute puissance des partis et de limiter ce régime à cette dimension
[...] L'incapacité du régime à régler pacifiquement la crise et l'instrumentalisation de ce conflit par les partisans du général de Gaulle y voyant l'occasion inespérée d'un retour ont provoqué sa chute le 1er juin 1958. B. La IV République ne peut être limitée à cet aspect partisan et conserve une postérité intéressante 1. La IV n'est pas seulement la République des partis La IVème du fait de son instabilité souffre d'un réel manque de reconnaissance : son bilan ne doit pas être limité au pouvoir des partis et à l'impuissance politique. Elle est également la République de la décolonisation, celle de l'Europe, de la modernisation économique et sociale, de l'Etat providence. [...]
[...] Autre exemple : le gouvernement Bidault (MRP) a pour vice président du Conseil Maurice Thorez (Communiste). Suite au départ de de Gaulle : signature de la Charte du Tripartisme pour faciliter la vie en commun des 3 grands partis (PCF, MRP et SFIO) appelés à se partager le pouvoir. Ceci illustre la place prépondérante des partis et leur aspiration à maîtriser la nouvelle République. L'élaboration de la constitution : des tractations incessantes. L'élaboration de la Constitution est dominée par les 3 grands partis. [...]
[...] Si par ses origines et son fonctionnement, la IVème République accorde une place si considérable aux partis qu'elle a pu être qualifiée de République des Partis il semble abusif de stigmatiser la toute puissance des partis et de limiter ce régime à cette dimension. I. La IV République, un régime qui par ses origines et son fonctionnement accorde une place si considérable aux partis qu'il a été qualifié de République des Partis A. Les divisions rendent la mise en place de la République longue et difficile 1. Fondements historiques et premières heures de liberté. [...]
[...] Il faut libérer la France d'un pouvoir personnalisé subit sous Vichy et sous le GPRF. Cette aspiration provoque le départ du général de Gaulle de la Présidence du Conseil le 20 janvier 46 en désaccord profond avec les Constituants. Le départ de de Gaulle offre encore d'avantage de légitimité à l'Assemblée nouvellement élue (elle est dorénavant la seule représentante de la souveraineté nationale). A. Siegfried dans l'Année Politique de 1946 explique ainsi le départ de de Gaulle : la place hors cadre tenu par sa personnalité faussait tous les rouages traditionnels d'un système qui se voulait Républicain non seulement dans sa lettre mais dans son esprit. [...]
[...] La IVème a également pour la première fois et dans le cadre de l'Union Français offert aux colonies la représentation politique (par l'élection de députés siégeant à l'Assemblée). Comment ne pas évoquer la construction européenne, au cœur du régime même si le projet de Communauté Européenne de Défense fut rejeté. La IVème République c'est également dans ses premières année le régime de la reconstruction et de la modernisation économique et sociale, la République sociale, celle de l'Etat providence, de l'économie sociale de marché (à l'image de l'Allemagne à la même époque),de la Sécurité Social et autres droits sociaux, du vote des femmes La postérité de la République : la Vème un régime conçu en réaction contre la dérive partisane et qui pourtant tend à s'en rapprocher. [...]
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