La libération de Paris se fait en août 1944, mais la mise en place d'institutions démocratiques nouvelles ne peut pas se faire avant la fin de la guerre et donc seulement en 1945, on passe à la procédure constituante avec le même jour, l'élection d'une assemblée et un double référendum, les Français souhaitant à la fois la mise en place d'une nouvelle république, mais avec un système institutionnel provisoire pour limiter les pouvoirs de l'assemblée constituante. La discutions sur le texte de la constitution va être dominée par les partis de gauche et va se concrétisée par la disparition du Sénat au nom de l'unité de la représentation. Ce premier projet trop à gauche va effrayer le corps électoral et va être rejeté par référendum. Six mois plus tard va alors être proposé un nouveau projet de constitution suivi logiquement d'un second référendum qui sera alors faiblement positif. La constitution de la IVe entre finalement en vigueur dans le scepticisme, il apparaît clairement que le nouveau régime suscite plus de résignation que d'enthousiasme.
Sur un plan rédactionnel, ce texte est complet et soigné, car les rédacteurs de cette constitution ont souhaité échapper aux dysfonctionnements de la IIIe République et élaborant un document dans un objectif clair de rationalisation.
La IVe République a-t-elle réussi à surmonter l'échec du précédent régime en permettant à la France d'avancer dans le contexte difficile d'après-guerre ?
[...] Elle ne peut déléguer ce droit". De plus, la dissolution, au contraire de ce qui était mise en place sous la IIIe République, ne peut être prononcée au cours des 18 premiers mois de la législature et elle ne peut l'être ensuite que si, au cours d'une même période de 18 mois, deux crises gouvernementales sont survenues dans les conditions prévues par la constitution, c'est-à-dire à la suite du vote d'une motion de censure ou du rejet d'une question de confiance posée par le gouvernement. [...]
[...] Discréditée, la IVe République est morte dans l'indifférence, avant d'acquérir ensuite une très mauvaise réputation, largement entretenue et amplifiée par les partisans de la V ème République. Toutefois, la IVe République n'a pas totalement démérité ; elle a su résister alors qu'elle était confrontée aux grands problèmes exceptionnels de l'après-guerre: reconstruction, guerre froide, décolonisation. Elle a laissé une œuvre économique et sociale très notable, laissant s'épanouir une France rajeunie, modernisée et ardente dont la V ème République recueille l'héritage. Sur ce point, peut-on réellement dire que sans la guerre d'Algérie, la IVe République aurait pu se relever et perdurer autant que le IIIe République? [...]
[...] Le pouvoir est coupé de la réalité politique et sociale. La paralysie du système institutionnel Cette paralysie se concrétise tout d'abord par une nette instabilité gouvernementale avec un gouvernement tous les 6 mois environ au long de cette IVe République, c'est ce que le Président E. Faure a appelé "le gouvernement à secousses". Les gouvernements ne doivent pas se retirer suite à des motions de censure mais suite à une confiance refusée à la majorité absolue des députés, car dès le deuxième gouvernement dirigé par P. [...]
[...] Si celle-ci n'est pas atteinte, il demeure donc en fonction. Sur un plan plus pragmatique, il s'agit là d'un moyen de pression qui peut être efficace lorsqu'il s'agit de conclure un débat de politique générale. On voit alors l'encrage de véritables mécanismes de rationalisation mis en place dans le but qui paraît essentiel pour ce régime, éviter de répéter les erreurs du précédent système français. On voit donc très clairement en France en 1946 apparaître une réelle volonté de surmonter les erreurs passées, mais malgré ces efforts, la réalité institutionnelle de l'époque rattrape vite ce pays qui connait alors les mêmes tourments que dans la IIIe République. [...]
[...] La IVe République, un renouveau ? La libération de Paris se fait en août 1944, mais la mise en place d'institutions démocratiques nouvelles ne peut pas se faire avant la fin de la guerre et donc seulement en 1945, on passe à la procédure constituante avec le même jour, l'élection d'une assemblée et un double référendum, les Français souhaitant à la fois la mise en place d'une nouvelle république, mais avec un système institutionnel provisoire pour limiter les pouvoirs de l'assemblée constituante. [...]
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