La notion d'égalité est très difficile à cerner : en effet cela ne désigne pas uniformité. Il s'agit essentiellement d'un principe général selon lequel les individus doivent être traités de la même manière au sein d'une société. L'expression juridique de l'égalité intervient pour la première fois dans le premier article de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789, qui sera repris par la suite dans l'article 21 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1791.
La Constitution du 4 octobre 1958, texte fondateur de la Vème République, proclame explicitement « l'égalité de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion ». La notion d'égalité devient donc une valeur constitutionnelle qui doit être prise en compte dans tous les textes de lois édictées. On retrouve également cette notion d'égalité dans la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité ». Par conséquent, l'égalité devient une norme sociale, un modèle. La démocratie tente donc de créer les conditions de l'égalité en mettant en place une égalité de droit entre les citoyens qui prend plusieurs formes : une égalité civile ou juridique, une égalité politique et une égalité économique et sociale.
Cependant il est évident que les individus ne bénéficient pas des mêmes chances suivant leur position dans l'échelle sociale. Ainsi l'égalité juridique ne correspond pas à l'égalité de fait, c'est-à-dire celles qui est observable dans la vie réelle. En effet, il subsiste de nombreuses inégalités, c'est-à-dire des différences qui se traduisent par des avantages ou désavantages sur une échelle de valeurs. Une différence de sexe, d'âge, d'appartenance religieuse ou ethnique, de profession, de catégorie socio professionnelles ne devient une inégalité que lorsqu'elle entraîne des handicaps, par exemple sur le marché du travail.
Par conséquent, est ce que l'existence de ces inégalités ne remettent elles pas en cause la définition même de la démocratie ?
Pour répondre à cette problématique, il est nécessaire d'étudier l'existence des inégalités (I). Cependant la démocratie tente de remédier à ces inégalités (II).
[...] Les familles vont alors procéder à un calcul coût, avantage, risque chaque fois que l'école impose un choix. Leurs motivations se retrouvent alors fortement affectées par leur origine sociale. L'école transformerait donc les inégalités sociales en inégalités scolaires. Cette dernière opère une véritable sélection sociale par le biais des différents exercices, comme par exemple la rédaction au collège. En effet, la rédaction suppose des compétences qui peuvent dépasser le cadre de l'école et repose sur les familles (apprentissage de la langue française). [...]
[...] Par conséquent, est ce que l'existence de ces inégalités ne remettent elles pas en cause la définition même de la démocratie ? Pour répondre à cette problématique, il est nécessaire d'étudier l'existence des inégalités Cependant la démocratie tente de remédier à ces inégalités (II). La fragilisation de la démocratie par l'existence d'inégalités L'idéal égalitaire de 1789 est formulé par Tocqueville, qui présente la démocratie non plus comme un régime politique mais plutôt comme un état social. En effet son but est de créer les conditions de l'égalité politique mais aussi de trouver les moyens de promouvoir l'égalité des considérations et l'égalité des chances Ainsi la démocratie se caractérisant par l'absence de rang juridiquement défini suppose une forte mobilité sociale L'éloignement entre égalité de droit et égalité de fait A la suite d'un voyage en Angleterre, Tocqueville s'est rendu compte que le statut d'ouvrier était assimilé à un statut de pauvre. [...]
[...] Cependant ces inégalités positives ont quelques impacts négatifs. En effet, la discrimination en matière d'éducation dévalorise les diplômes obtenus, leur prestige n'est plus le même. Leur valeur diminue également pour les entreprises qui peuvent avoir tendance à rejeter plus encore les personnes membres d'un groupe discriminé positivement La discrimination positive oblige alors les établissements supérieurs à recruter à un niveau inférieur dans la population en difficulté. [...]
[...] Il s'agit ici de mettre en place un Etat providence sélectif, qui choisit les ayants droits et les usagers en fonction de critères socio-économiques, c'est un recentrage vers les plus démunis qui se traduit par une mise sous condition de ressources d'un nombre accru de prestations. Cette forme de discrimination positive a directement inspiré un certain nombre de réformes opérées en termes de protection sociale, d'aménagement du territoire ou d'accès au service public. Prenons par exemple la mise en place des zones d'éducation prioritaire. Il s'agit de lutter, par une répartition inégalitaire des moyens, contre l'échec scolaire, pour mieux assurer l'égalité de toues les enfants devant l'école. [...]
[...] Qu'en est-il de la mobilité sociale ? L'existence réelle ou non d'une mobilité sociale ? Dans les temps féodaux, le destin de chacun était scellé par leur naissance. Est-ce de même de nos jours ? Cela ne devrait pas être le cas puisque la démocratie suppose normalement une mobilité sociale : chaque individu, en fonction de ses mérites et non de sa naissance, peut accéder en théorie à n'importe quel statut social. Interrogeons nous le rôle de l'école. Cette dernière reste une institution importante : elle doit permettre d'assurer l'égalité des chances en fournissant le même savoir au plus grand nombre et ainsi favoriser la mobilité sociale. [...]
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