La IIIe République verra le jour suite à la défaite lors du conflit franco-prussien de 1870 et à l'emprisonnement de Napoléon III. Elle est proclamée le 4 septembre 1870 et est supposée n'être qu'une solution provisoire en attendant le rétablissement de la Monarchie. Au contraire, l'enracinement de cette république perdurera bien qu'elle connut une mise en place difficile. Au printemps 1871, elle réprime l'insurrection de la Commune de Paris, mouvement destiné à établir un pouvoir ouvrier dans la capitale. Son avenir est incertain, car la majorité monarchiste de l'Assemblée nationale prépare une nouvelle restauration et l'importance en nombre des monarchistes semble remettre en cause les volontés républicaines tout comme le régime parlementaire. Ce sont les divisions entre orléanistes et légitimistes qui retardent l'échéance. Cependant, une nouvelle Constitution est en chantier. Adolphe Thiers est nommé Président de la République par une loi du 3 août 1871. La personnalité de Thiers et son influence inquiètent les royalistes qui redoutent une pérennisation des institutions républicaines. Thiers est obligé de démissionner en 1873, après le refus d'adoption d'un projet de constitution républicaine, qu'il a soutenu. La majorité royaliste le remplace par le Maréchal Mac Mahon le 20 novembre 1873. L'adoption des lois constitutionnelles de 1875 apparaît être une solution d'attente le temps que les royalistes se mettent d'accord.
[...] C'est dans ces circonstances que va éclater, peu de temps après, la crise du 16 mai 1877, l'une des plus importantes de la IIIe république. Afin de déterminer l'impact réel qu'elle a eu, nous examinerons d'abord ses raisons et son déroulement. Puis, nous déterminerons les conséquences induites sur le fonctionnement de la IIIe République et sur les institutions françaises. Le régime de la IIIe république ainsi mis en place va perdurer jusqu'en 1946, ce qui lui assure une longévité exceptionnelle dans l'histoire constitutionnelle française. [...]
[...] Il empêche le gouvernement de gouverner et il ne gouverne pas à sa place. Il va même renoncer à légiférer. Ainsi, le Cabinet est dans l'impossibilité de gouverner et les Chambres ne légifèrent plus sur les questions importantes : c'est le cumul des inconvénients. La crise de 1877 a eu pour conséquence de modifier l'équilibre créé en 1875 lors de l'adoption des lois constitutionnelles. Malgré les dysfonctionnements engendrés, la IIIe République a bénéficié d'une durée de vie exceptionnelle due à la toute-puissance de sa forme républicaine et au déclin des idées royalistes. [...]
[...] Cette constitution Grévy conduira à l'abandon de la forme dualiste ou orléaniste. Ce qui permettra une plus grande souplesse de fonctionnement, car le régime dualiste présente de graves inconvénients puisqu'il exige que les organes soient toujours d'accord. La suppression de la responsabilité politique du gouvernement devant le chef de l'état conduira à la mise en retrait de ce dernier de la scène politique. Cet élément peut paraître normal pour un régime parlementaire. De plus, cette constitution jettera un certain discrédit sur la procédure de dissolution considérée comme une menace pour la stabilité des institutions politiques. [...]
[...] Le Cabinet ministériel est sous la direction de Simon. Celui-ci bénéficie du soutien de la Chambre des Députés à majorité républicaine. Afin de renverser cette tendance, Mac Mahon décide de faire jouer le mécanisme de la double responsabilité des ministres et envoie à Simon une lettre désapprouvant sa politique. Le Cabinet ministériel démissionne. Il le remplace par le Duc de Broglie. Ce dernier n'a pas la confiance de la Chambre et se retrouve mis en minorité au sein de celle-ci. [...]
[...] Son avenir est incertain, car la majorité monarchiste de l'Assemblée nationale prépare une nouvelle restauration et l'importance en nombre des monarchistes semble remettre en cause les volontés républicaines tout comme le régime parlementaire. Ce sont les divisions entre orléanistes et légitimistes qui retardent l'échéance. Cependant, une nouvelle Constitution est en chantier. Adolphe Thiers est nommé Président de la République par une loi du 3 août 1871. La personnalité de Thiers et son influence inquiètent les royalistes qui redoutent une pérennisation des institutions républicaines. Thiers est obligé de démissionner en 1873, après le refus d'adoption d'un projet de constitution républicaine, qu'il a soutenu. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture