Cette citation de Montesquieu illustre le fait que la liberté implique la séparation des pouvoirs. Dans De l'Esprit des Lois, Montesquieu distingue clairement l'existence de trois pouvoirs : « il y a dans l'État trois sortes de pouvoirs ; la puissance législative, la puissance exécutrice des choses qui dépendent du droit des gens et la puissance exécutrice de celles qui dépendent du droit civil ». Selon sa théorie, les pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) sont séparés et sont détenus par des organes distincts les uns des autres. Montesquieu a donc, par l'Esprit des Lois et par la reprise des travaux de John Locke, profondément influencé les siècles suivants sur la notion de séparation des pouvoirs.
On distingue dans la pratique, principalement deux types de séparation des pouvoirs : la séparation stricte des pouvoirs avec le régime Présidentiel ; ainsi que la séparation souple des pouvoirs, avec le régime Parlementaire. Le régime parlementaire, né en Angleterre au 17ème siècle, implique une collaboration entre les pouvoirs dans une même direction politique. Le régime présidentiel, quant à lui, instaure un régime de séparation stricte des pouvoirs (...)
[...] Le Président des États-Unis est celui qui décide. En effet, on pourrait dire que son Cabinet de secrétaires ne constitue pour lui qu'une sorte de conseil. Le Président Lincoln a d'ailleurs tenu ces propos Un Oui, sept Non, les Oui l'emportent à propos d'un vote tenu au Cabinet Présidentiel. Le Président est aussi le commandant en chef de l'armée et de la marine des États-Unis Cette prérogative qui lui est conférée par la Constitution fait de lui le personnage le plus important en ce qui concerne la sécurité des États. [...]
[...] Comme nous l'avons vu, selon l'Article 2 Section 2 de la Constitution, le Président est le commandant en chef des armées, exception faite qu'il lui faut l'accord du Sénat pour l'envoi de ces troupes ainsi que pour conclure des traités, sous réserve de l'approbation des deux tiers des sénateurs présents. Le Président ne nomme les hauts fonctionnaires d'Etat et les ambassadeurs qu'avec le consentement du Sénat. En définitive, la collaboration des pouvoirs dans le régime Présidentiel américain reprend dans son principe la pensée du Président Wilson Aucune chose vivante ne peut avoir des organes qui se font obstacles les un les autres et vivre». Une certaine collaboration des pouvoirs est donc nécessaire à la bonne marche du régime même de séparation stricte des pouvoirs. [...]
[...] En effet, celui-ci peut demander à un contact qui siège au Congrès de déposer pour lui un texte de loi formé par son administration. Il existe aussi une autre exception au principe de séparation stricte des pouvoirs aux États-Unis: depuis 1921, le Président a un droit de regard sur le budget de l'état et participe très largement à son édition. Chaque année, le Président adresse au Congrès un message Présidentiel sur l'état de l'union. Le Congrès dispose lui aussi d'un droit de regard sur le pouvoir exécutif. [...]
[...] Bien que le régime de séparation des pouvoirs aux États-Unis soit de type Présidentiel, il n'en demeure pas moins qu'il existe une certaine collaboration entre les pouvoirs législatifs et judiciaires. II / Une collaboration des pouvoirs introduite par la pratique: La théorie «Check and Balances» On pourrait parler d'un régime Présidentiel de droit tendant vers un régime Parlementaire de fait. Le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire collaborent d'une certaine façon de par leur droit de regard l'un sur l'autre: l'exécutif sur le législatif et le législatif sur l'exécutif Le droit de regard du Président des États-Unis sur le pouvoir législatif Le Congrès est le seul détenteur du pouvoir législatif en théorie. [...]
[...] Ce contre-pouvoir est détenu par le Congrès. Le Congrès peut agir sur le pouvoir exécutif de par la procédure de l'impeachment, qui constitue pour l'essentiel la destitution du Président Américain. Cette procédure n'a jamais été poussée à sa fin. Elle met en ?uvre la responsabilité du Président des États-Unis lorsqu'il s'est rendu coupable de haute trahison, de corruption ou autres délits et crimes graves (Article 2 section 4). N'ont été mis en accusation dans toute l'histoire des États-Unis que deux Présidents: Richard Nixon pour abus de pouvoir et Bill Clinton pour parjure et obstruction à la justice. [...]
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