responsabilité du gouvernement, efficacité gouvernementale, droit constitutionnel, sécurité des citoyens européens, stabilisation politique, mesures autoritaires, régime politique, pouvoirs du gouvernement
Issu du vocable latin « gubernatio » signifiant littéralement « conduite d'un navire », le terme « gouvernement » comporte de nos jours différentes acceptions. En effet, il peut tout d'abord être défini de façon organique comme l'ensemble des pouvoirs publics d'un pays, et plus souvent dans un sens plus étroit comme l'ensemble des organes exécutifs. Le terme fait également référence à la structure politique au sens de régime politique d'un État. C'est ainsi que dès l'Antiquité, avec les écrits notamment d'Hérodote (Histoires), de Platon (Le Politique) ou encore d'Aristote (La Politique), on distingue classiquement les gouvernements monarchiques, oligarchiques et démocratiques. C'est le même emploi, synonyme de régime politique, qui fonde la différenciation plus récente faite entre gouvernement présidentiel et gouvernement parlementaire.
[...] Certaines périodes ont par ailleurs connu un gouvernement qui ne rencontrait aucun contre-pouvoir institutionnel. Ces régimes ont alors pu se vanter d'une efficacité exceptionnelle, comme ce fut le cas du régime de Vichy. Néanmoins on sait à quel prix fonctionnent de tels régimes, à savoir celui de la violation des droits et libertés, ce qui d'une certaine façon revient irrémédiablement à ignorer ce pour quoi ils ont originairement été mis en place. Il convient de se demander sur quels critères repose l'efficacité d'un gouvernement, si tant est qu'elle puisse véritablement exister. [...]
[...] Il apparait donc qu'un gouvernement efficace au regard de la protection des droits et libertés des individus implique nécessairement un régime au sein duquel par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir (Montesquieu, L'Esprit des Lois, 1748). Mais encore faut-il que cette séparation des pouvoirs soit effective, sans quoi le régime peut facilement dériver vers une forme de régime présidentialiste ou d'assemblée. Ce fut notamment le cas avec la III[ème] République qui à partir de 1879 devient un régime d'assemblée marquée par une instabilité ministérielle chronique (cent quatre gouvernements se succèdent en l'espace de soixante-cinq ans), nuisant ainsi fortement à son efficacité. [...]
[...] On peut également soutenir qu'un gouvernement à travers lequel la population se sent effectivement représentée sera de facto plus efficace car les risques de soulèvement se trouveront limités. Le régime à favoriser semble donc être une forme de régime représentatif dans la mesure où la démocratie directe apparait beaucoup plus complexe à mettre en place à grande échelle, et serait donc moins efficace. Néanmoins, force est de constater qu'une forme de démocratie participative est aujourd'hui l'une des revendications majeures de certains individus qui déplorent une crise actuelle de la représentation. [...]
[...] L'efficacité absolue d'un gouvernement apparait en définitive comme un idéal vers lequel tous tentent éternellement de tendre L'histoire a montré qu'aucun type de gouvernement ne peut par essence être efficace en tous points C'est pourquoi les intérêts hétérogènes en présence conduisent à envisager des compromis afin de tenter d'obtenir non pas une efficacité absolue mais la meilleure efficacité possible L'absence d'un régime efficace par essence : La quête du meilleur régime politique a été et demeure encore de nos jours l'une des préoccupations majeures des penseurs politiques. Néanmoins, il semblerait qu'aucune réponse satisfaisante ne puisse véritablement être trouvée. Depuis l'Antiquité, certains penseurs avaient déjà identifié une forme de mouvement de dégénérescence perpétuelle des régimes politiques que l'on appelle anacyclose. [...]
[...] Ainsi les grandes Loi Ferry de 1881 et 1882 ont permis d'assurer à chaque citoyen la liberté de recevoir un enseignement républicain. C'est dans cette optique de vitalité du corps social qu'intervient le savoir. Les membres du gouvernement vont en effet s'appuyer sur les sciences humaines voire sur les sciences pures afin de justifier leurs décisions. Le président de la République Emmanuel Macron avait ainsi décidé d'instaurer un conseil scientifique dès mars 2020 pour tenter d'appuyer les décisions politiques du gouvernement pendant la crise du COVID et ainsi tomber au plus près de la réalité. [...]
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