[...] Le pouvoir exécutif, sous la 5ème République, se compose du président de la République, chef de l'Etat d'une part, et du gouvernement dirigé par le premier ministre d'autre part. La constitution de la 5ème République consacre une nouvelle conception du rôle du Président de la République, dont on restaure une autorité qu'il avait perdu de fait sous la 3ème République et dans les textes sous la 4ème République. En effet, sur ce point, la constitution de 1958 traite du Président de la République dans son titre II (le titre I étant consacré à la souveraineté), alors que la constitution de 1946 s'y attachait dans son titre IV, retranché derrière le gouvernement et le parlement.
[...] Le Président de la République est le gardien de la Constitution. Cette première mission a sans doute moins d'importance aujourd'hui en raison du développement du rôle joué par le conseil constitutionnel, mais elle reste significative. En effet bien que le Président ne soit pas lui-même juge constitutionnel, il participe au fonctionnement et à l'organisation de la justice constitutionnelle. De plus pour des questions qui ne relèvent pas de la compétence du conseil ; il peut être amené à interpréter lui-même la Constitution.
Le Président de la République est ensuite arbitre. Deux compréhensions sont ici possibles. Le sens faible implique qu'il veille sans intervenir (...)
[...] En effet, sur ce point, la constitution de 1958 traite du Président de la République dans son titre II (le titre I étant consacré à la souveraineté), alors que la constitution de 1946 s'y attachait dans son titre IV, retranché derrière le gouvernement et le parlement. Cette revalorisation est consacrée tant au niveau de son élection, de son statut, que en ce qui concerne ses attributions. Le Président de la République, comme le souhaitait De Gaulle est un instrument puissant de la 5ème République. Mais le référendum instituant l'élection de celui-ci au suffrage universel direct ne permet-il pas de voir l'émergence d'une nouvelle vision de cet organe, en tant que pilier des institutions de la 5ème République ? [...]
[...] Il a une place prépondérante face au premier ministre du fait de son irresponsabilité politique, ce qui n'est pas le cas du gouvernement, responsable devant l'assemblée nationale. Mais ce qui fait de lui l'organe central du pouvoir exécutif en dehors de ses attributions que l'on étudiera par la suite, c'est son rôle missionnaire. Il est en effet par l'article 5C du titre II de la Constitution de 1958, le gardien et l'arbitre. Le Président de la République est le gardien de la Constitution. [...]
[...] De plus pour des questions qui ne relèvent pas de la compétence du conseil ; il peut être amené à interpréter lui-même la Constitution. Le Président de la République est ensuite arbitre. Deux compréhensions sont ici possibles. Le sens faible implique qu'il veille sans intervenir. Le sens fort quant à lui impose d'user de son autorité. Ainsi, soit le président devra s'abstenir de participer lui-même à la décision politique, soit il fixera lui-même les grandes orientations de la politique nationale. [...]
[...] Le Président de la République est enfin garant des intérêts nationaux, attribution qui renforce d'autant son rôle. La place du Président est donc avérée. Mais qu'en est-il de son statut, largement influencé par le référendum de 1962 ? La supériorité d'un chef de l'Etat accrue par la légitimation populaire Selon Didier Mauss notre Constitution modifiée par le référendum qui a institué l'élection du Président de la République au suffrage universel, a clairement posé le principe de supériorité du chef de l'Etat Cette affirmation nous permet d'évoquer le statut du chef de l'Etat pour comprendre la force que lui apporte cette nouveauté élective. [...]
[...] Ainsi on peut dire que le président possède une légitimité très forte puisque sa présence au pouvoir est due à la volonté du peuple. Pour autant nous devons nuancer cette approche. En effet, cette légitimité nouvelle lui apporte une augmentation de ses responsabilités face au peuple. Etant l'homme du peuple, il lui doit une certaine redevance. Et puisque le président participe davantage aux décisions, son pouvoir s'use plus facilement. C'est pour se prémunir d'une telle usure que le Général De Gaulle organisait systématiquement en cours de mandats des plébiscites. Néanmoins cette pratique semble s'écrouler au regard de l'analyse empirique des faits. [...]
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