L'administration locale à un rôle essentiel, c'est par elle que le roi atteint les populations. Le roi n'atteint ses sujets que par l'intermédiaire des Grands qui en principe tendent à s'approprier la puissance publique de la nécessité d'un contrôle que Charlemagne met en place.
Cette administration est exercée essentiellement par les comtes. Les comtes sont à la tête d'un pagus. Pour gérer ce pagus le comte reçoit une délégation générale de pouvoir : le monde franc ignore la séparation des pouvoirs, entre l'attribution du comte et celle du roi il n'y a qu'une différence d'ampleur. Le comte est chargé du mundium (protection), il fait régner la paix et préside le tribunal qui existe dans chaque comté : le mallum [il perçoit les amendes et donne les punitions]. Le comte a également le droit de ban. Pour accomplir sa tâche, le comte ne perçoit aucun traitement de la part du roi, car l'insuffisance du numéraire (la monnaie matérielle) ne permet pas au roi de rémunérer ses agents. Du coup, le comte se rétribue donc lui-même en profitant de la jouissance des domaines royaux situés dans son pagus.
[...] Grave à la vassalité que le roi rend obligatoire avec le Capitulaire de Mersenne la féodalité nait. [...]
[...] Il repose essentiellement sur la personnalité du roi. Si le monarque est faible, il ne maîtrisera plus ses propres vassaux et encore moins ceux de ses fidèles. C'est malheureusement le constat que l'on fera à la fin de la période carolingienne, dès le milieu du IXe siècle. La vassalité va se retourner contre la royauté, faisant du roi un seigneur parmi tant d'autres, dont beaucoup seront devenus totalement indépendants du pouvoir central. B. Une tentative territoriale : le domaine de l'immuniste L'immunité est un privilège par lequel un domaine et ses habitants sont soustraits à l'autorité des agents royaux notamment à celle du comte. [...]
[...] Cette dynastie de 751 à 987 doit son nom à Charlemagne. Elle débute avec la prise de pouvoir de Pépin le Bref, fils de Charles Martel qui arrêta les Arabes en 732 à Poitier. Pépin le bref se fait sacrer afin de légitimer son pouvoir. C'est un point important, car à partir de là tous les rois seront sacrés. Charlemagne est le deuxième roi de cette dynastie, il est couronné empereur en l'an 800 par le pape Léon III. L'empereur est le chef d'une société où être sujet emporte aussi d'êtres chrétiens, et la finalité du pouvoir est d'amener le salut de l'âme. [...]
[...] Instauration de l'hérédité. Cette hérédité est exprimée dans un texte célèbre dans Quierzy sur Oise en 877. Charles le chauve est sur le point de partir en campagne en Italie et va prendre des mesures provisoires pour pendant son absence, et réunies par conséquent un grand plaide Un acte logiquement temporaire Ce texte prévoit le décès d'un comte : -si un comte qui a suivi le roi en Italie meurt, c'est le fils qui lui succédera à la tête du comté. [...]
[...] La conséquence est que le comte ne peut plus pénétrer dans le domaine de l'immuniste. Ce domaine est soustrait à l'administration du droit commun du comté, car les comtes ne peuvent y exercer aucune de leurs compétences normales d'autorité et de juridiction. L'immunité n'est pas un privilège personnel, mais un privilège réel comme sa il ne disparait pas à la mort de la personne il est donc perpétuel. Ceci est un aspect négatif de l'immunité. Si le domaine est ainsi soustrait à la compétence du comte, il n'en devint pas pour autant indépendant. [...]
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