La Constitution de 1958 renforce le rôle du président de la République. En effet, la réforme constitutionnelle de 1962 institue le suffrage universel direct et donne à la Ve République sa vraie dimension car le président est désormais désigné par l'ensemble du peuple et non plus par la classe politique, comme le préconisait la IVe République. La réforme de 1962 se caractérise aussi par la limitation du nombre de candidats au second tour. De ce fait, le président acquiert une légitimité beaucoup plus forte pour agir grâce à la bipolarisation de ce mode de scrutin, c'est-à-dire que le fait que seuls les deux candidats arrivés en tête peuvent rester en compétition assure que le président sera choisi par une majorité des suffrages exprimés, car au regard du multipartisme français, l'élu ne serait choisi que par une minorité dans le cadre d'un mode de scrutin à un seul tour.
La fonction présidentielle est donc la fonction centrale de la Ve République, c'est pourquoi nombreux sont les candidats à la présidence. Ainsi, une dizaine de candidats se disputent la fonction suprême et doivent au préalable organiser leur campagne présidentielle.
Etre en campagne, c'est entreprendre des actions de propagande, c'est-à-dire « l'ensemble des procédés grâce auxquels chaque candidat entend développer son programme et mettre en avant ses mérites pour obtenir le vote des électeurs.
Faire campagne, c'est mobiliser pour rallier des suffrages sous la contrainte d'un encadrement juridique de la compétition. C'est aussi mobiliser des ressources humaines (militants et bénévoles) et matérielles (le financement).
Ces ressources matérielles font justement l'objet de plusieurs interrogations. On peut en effet se demander qui finance les campagnes et dans quelles mesures et qui contrôle le financement.
Ainsi, dans une première partie sera traitée la question des organes de financement et dans une seconde, il s'agira de répondre à la question du contrôle du financement.
[...] On peut en effet se demander qui finance les campagnes et dans quelles mesures et qui contrôle le financement. Ainsi, dans une première partie sera traitée la question des organes de financement et dans une seconde, il s'agira de répondre à la question du contrôle du financement. I - Les organes de financement Les campagnes présidentielles engendrent des frais considérables et d'ordre multiple. En effet les dépenses vont de l'impression des tracts à la location de locaux pour les meetings. [...]
[...] L'Etat est donc un organe non négligeable de financement des campagnes présidentielles car il finance une partie des dépenses qui leur sont liées. Cependant, il existe d'autres organes de financement qui eux sont privés, ce sont les partis politiques et les donateurs privés. LES PARTIS POLITIQUES ET LES DONATEURS PRIVES ou les organes de financement privés Les partis politiques sont de loin les principaux contributeurs au financement des campagnes de leur candidat. Depuis 1995, les partis politiques sont les personnes morales autorisées à verser de l'argent aux candidats. [...]
[...] Effectivement, par souci d'équité et de pluralité démocratique, l'Etat finance entièrement les dépenses de campagne officielle radiotélévisée, les frais de diffusion et d'acheminement des déclarations et des bulletins de vote des candidats, les frais d'apposition de leurs affiches de propagande électorale, les frais d'impression des bulletins de vote . De plus, l'Etat finance indirectement les campagnes à travers le financement des partis politiques. En effet, il leur verse chaque année une dotation en fonction du nombre de leurs représentants au Parlement : chaque parti reçoit environ 1.5 euro par voix obtenue et euros par siège de député. [...]
[...] Elle dispose d'un délai de six mois pour examiner les comptes de chaque candidat. Au cours de ce délai, la commission doit approuver ou, après procédure contradictoire, rejeter ou réformer le compte de campagne. Le cas échéant, elle considère que les règles relatives au financement ont été méconnues, c'est-à-dire que le compte de campagne n'a pas été déposé ou a été déposé hors délai, que les dons ont été effectués par une association autre qu'un parti politique, et que le mandataire n'a pas ouvert un compte bancaire ou postal unique conformément à l'article L.52-6 du code électoral. [...]
[...] Le financement des campagnes électorales La Constitution de 1958 renforce le rôle du président de la République. En effet, la réforme constitutionnelle de 1962 institue le suffrage universel direct et donne à la Ve République sa vraie dimension car le président est désormais désigné par l'ensemble du peuple et non plus par la classe politique, comme le préconisait la IVe République. La réforme de 1962 se caractérise aussi par la limitation du nombre de candidats au second tour. De ce fait, le président acquiert une légitimité beaucoup plus forte pour agir grâce à la bipolarisation de ce mode de scrutin, c'est-à- dire que le fait que seuls les deux candidats arrivés en tête peuvent rester en compétition assure que le président sera choisi par une majorité des suffrages exprimés, car au regard du multipartisme français, l'élu ne serait choisi que par une minorité dans le cadre d'un mode de scrutin à un seul tour. [...]
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