La volonté d'affirmer les grands principes qui guident et animent une nation trouve son fondement dans la période révolutionnaire où furent adoptées les premières Constitutions modernes. Initialement conçues comme un corps de règles institutionnelles destinées à préciser la nature et les relations des principaux pouvoirs publics, après la Seconde Guerre mondiale, elles ont connu un second mouvement consacrant les droits et les libertés individuelles.
La Constitution institue donc l'État par l'organisation des pouvoirs et la garantit de droit aux citoyens. Elle est, par ailleurs, une norme de référence, véritable « colonne vertébrale » de l'État en tant qu'une des sources du droit et comme source de légitimité pour les gouvernants.
[...] Ajoutées à cela, seules certaines personnes peuvent s'en saisir. Par exemple en France, la saisine du Conseil constitutionnel n'est ouverte qu'au Président de la République, au premier ministre, au Président du Sénat, au Président de l'Assemblée nationale et depuis la révision constitutionnelle de 1974, il peut également être saisi par soixante députés ou sénateurs. En revanche, la construction du système des sources du droit autour de l'axe constitutionnel ne doit pas être surestimé car une Constitution n'a pas pour finalité d'englober tout le droit mais seulement de lui donner ses fondations premières. [...]
[...] La Constitution, instrument de la garantie des droits au peuple souverain D'après Jean-Jacques Rousseau, la Constitution est la mise en forme du pacte social à travers lequel les individus décident de mettre en forme une vie sociale stable, d'organiser leurs relations. Une Constitution peut ainsi aussi énoncer des droits et libertés que les hommes auraient conservés à leur passage de l'état de nature à la société. Sous ce rapport, une Constitution vient fixer des bornes au pouvoir de l'état face auquel elle tend à garantir la primauté de l'individu. [...]
[...] Ainsi, leur pouvoir est inévitablement limité car il est désormais enfermé dans un cadre juridique , la Constitution, qui prescrit certaines formes pour l'élaboration des lois et des règlements. Les gouvernants peuvent encore la modifier en respectant ces mêmes formes mais ils ne peuvent les enfreindre ou y déroger par des dispositions individuelles, car cela reviendrait à les modifier en dehors des formes constitutionnelles et aboutirait à méconnaitre la Constitution elle-même. La finalité première de la Constitution est donc de déterminer la compétence des divers organes de l'État et les relations qu'ils entretiennent entre eux et de ce fait de limiter l'action des gouvernants en réduisant le domaine de l'arbitraire. [...]
[...] Quelles sont les finalités d'une Constitution ? La Constitution d'un État est sa loi fondamentale. Elle est l'acte juridique édicté par le pouvoir constituant dont l'objet est de mettre en forme le statut du pouvoir dans l'État, de fixer les règles d'organisation des pouvoirs publics et de déterminer leurs rapports ainsi que de régler les rapports entre gouvernants et gouvernés. D'un point de vue formel, la Constitution s'entend alors comme le document dont le nom peut varier (Constitution, loi fondamentale . [...]
[...] Cette volonté d'affirmer les grands principes qui guident et animent une Nation trouve d'abord son fondement dans la période révolutionnaire où furent adoptées les premières Constitutions modernes comme celle de 1787 pour les États-Unis ou celle de 1791 pour la France. Initialement conçues comme un corps de règles institutionnelles destinées à préciser la nature et les relations des principaux pouvoirs publics, après la Seconde Guerre mondiale, elles ont connu un second mouvement, consacrant quant à lui, les droits et les libertés individuelles. [...]
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