États-Unis, élection présidentielle, swing states, Joe Biden, Donald Trump, corps électoral, Hillary Clinton, modes de scrutin, Abner Lacock, Président des Etats-Unis, démocratie en Amérique
En démocratie, il n'y a pas d'autre légitimité politique que celle de l'élection. C'est l'élection par la majorité qui confère le pouvoir de représenter la totalité. C'est ce qu'on appelle le fait majoritaire. Mais tout dépend comment on parvient à cette majorité. De prime abord, la réponse est simple, la majorité c'est 50 % du corps électoral, plus une voix. Mais dans les faits, on s'aperçoit que le calcul de la majorité dépend avant tout du mode de scrutin. Ils peuvent être majoritaires, proportionnels, uninominaux, de listes, etc. À cela s'ajoute parfois la volonté d'une représentation compensée des différents territoires composant le corps électoral. La surreprésentation de certaines zones au détriment d'autres peut avoir sa légitimité. Le résultat de l'élection dépend donc du mode de scrutin.
[...] Malheureusement ce fut un échec, de la même manière que toutes les autres tentatives de réformer ce système qui ont suivi. Cet échec est en réalité dû à l'impossibilité de réformer le système. En effet, et c'est le paradoxe de la situation, le mode d'élection étant dans la Constitution, il faut d'abord en passer par le Congrès, à la majorité des deux tiers, avant, ensuite, que ce soit ratifié par le trois quarts des États. Autant dire que cette majorité qualifiée est introuvable, car il faudrait que certains États se sacrifient spontanément. [...]
[...] Vu d'ici, ce mode de scrutin paraît étrange. Le système qui voit se succéder des primaires partisanes, de grands électeurs, des États américains décisifs (« swing states »), des dates fixes (le mardi suivant le premier lundi de novembre des années bissextiles), l'élection sur le même bulletin d'un vice-président et en même temps de nombreux autres candidats à d'autres fonctions, et tout cela pour, peut-être avoir un président sans majorité au Congrès, voilà qui, en effet, n'en finit pas d'intriguer. [...]
[...] Le scrutin américain est donc inéquitable aussi bien dans sa physionomie que dans son fonctionnement, mais en plus de cela, les différents modes de votes et son caractère indirect rendent ce scrutin incertain. Cela ajoute à la nécessité de le réformer. Un mode de scrutin incertain L'analyse des élections américaines frappe par l'amateurisme qui semble les caractériser et l'incertitude qui préside désormais à chaque élection. Ni la sécurité du scrutin ni son intégrité ne sont désormais garanties. Le vrai résultat est le suivant : les élections sont contestées et les vainqueurs sont contestables (B.). [...]
[...] Traditionnellement, on compte parmi eux la Floride, l'Ohio, la Géorgie ou encore la Caroline du Nord, auxquels on peut ajouter depuis la nouvelle élection la Pennsylvanie. Le problème vient que les candidats connaissant déjà le résultat de la plupart des États, ne vont pas s'impliquer dans ceux-là, qu'ils soient gagnés ou perdus. En effet, ce sont les votes des États en balance qui intéressent les prétendants à la fonction de Président des États-Unis. La grande majorité de leur budget de campagne va être dépensé dans ces Swing States, dans lesquels ils vont beaucoup plus s'impliquer. [...]
[...] Ainsi, non content d'avoir une représentation infidèle de la population, le mode de scrutin aux États-Unis se caractérise par des répartitions des votes variables selon les États. C'est donc un système fondamentalement inéquitable qui mène au choix du président des États-Unis. Mais il y a pire avec l'effet induit de ce système : les « swings states ». L'importance disproportionnée des « swing states » Le problème Il est établi que le système électoral pour la désignation du président américain repose sur les élections de grands électeurs dans chaque État supposé représenter un candidat. [...]
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