La Troisième République est le premier régime à s'imposer dans la durée depuis 1789. Après la chute de la monarchie absolue, sept régimes politiques se succèderont en effet en France en l'espace de 80 ans. Cette nouvelle république semble ainsi être un modèle de stabilité et d'équilibre, en opposition avec les régimes qui l'ont précédée. Mais en réalité, la Troisième République a souffert durant ses 80 années de vie d'une perpétuelle valse des gouvernements et d'un lourd problème de légitimité : instituée par des monarchistes en attente de la restauration et ayant pour seule constitution des lois aisément modifiables, elle sera d'abord envisagée comme un régime parlementaire dualiste équilibré avant de se voir remodelée à la suite de la crise de 1877 en régime moniste au Parlement profondément prépondérant. Nous allons étudier la scission qui s'opère entre les institutions de la Troisième République telles qu'elles étaient perçues par les constituants et telles qu'elles ont été mises en œuvre par les acteurs politiques.
[...] Il est indéfiniment rééligible contrairement au président de la Seconde République qui ne pouvait se voir réélire immédiatement. Néanmoins, les membres de familles ayant régné sur la France ne peuvent être élus. Cette mesure, envisagée lors de la mise en place de la Seconde République, n'avait à l'époque pas été retenue ce qui avait permis à Louis-Napoléon de prendre le pouvoir et de rétablir l'Empire. Elle se verra finalement adoptée en 1884. Les prérogatives du président sont multiples : il a l'initiative des lois (de même que les Chambres), il les promulgue, exerce un pouvoir réglementaire d'exécution des lois, dispose du droit de grâce, et conclue les traités. [...]
[...] La fonction présidentielle diminue: élu par l'Assemblée Nationale, le chef de l'Etat ne trouve pas toujours d'alliés dans le Sénat (qu'il n'élit pas) et est confronté à des députés légitimés par le suffrage universel direct. Irresponsable politiquement, il est soumis à un contreseing ministériel contrôlé par le Parlement. Ce système moniste, très déséquilibré, est le résultat d'une interprétation erronée des lois constitutionnelles qualifiée de ‘Constitution Grévy'. L'instabilité gouvernementale L'instabilité est la maladie chronique de la Troisième république : des centaines de gouvernements se succèdent en effet en l'espace de 65 ans. La première raison de cette instabilité est le morcellement des forces politiques, qui sont très inorganisées et très nombreuses. [...]
[...] Thiers comme chef du pouvoir exécutif de la République française En 1873, c'est le maréchal de Mac-Mahon qui est élu président de la République, le régime prend alors une tournure parlementaire. Par la loi du 20 novembre 1873, Mac-Mahon se voit élu pour 7ans. Il s'agit alors d'une loi personnelle, impliquant l'irresponsabilité du président. Les monarchistes acceptent finalement la République en 1975 ; l'amendement Wallon du 30 janvier 1975 dépersonnalisa le septennat, et fit sortir la République du provisoire. Les lois constitutionnelles des février et 16 juillet 1875 organisent cette république, qui est alors précaire et considérée comme provisoire. Ces institutions vont en réalité régir l'ensemble de la Troisième République. [...]
[...] Evolution des institutions politiques sous la IIIème République La Troisième République est le premier régime à s'imposer dans la durée depuis 1789. Après la chute de la monarchie absolue, sept régimes politiques se succèderont en effet en France en l'espace de 80 ans. Cette nouvelle république semble ainsi être un modèle de stabilité et d'équilibre, en opposition avec les régimes qui l'ont précédé. Mais en réalité, la Troisième République a souffert durant ses 80 années de vie d'une perpétuelle valse des gouvernements et d'un lourd problème de légitimité : instituée par des monarchistes en attente de la restauration et ayant pour seule constitution des lois aisément modifiables, elle sera d'abord envisagée comme un régime parlementaire dualiste équilibré avant de se voir remodelée à la suite de la crise de 1877 en régime moniste au Parlement profondément prépondérant. [...]
[...] De plus, la forte instabilité de la majorité parlementaire empêche le régime de trouver un quelconque équilibre. Il n'existe pas en effet de majorité unique mais bien plusieurs majorités, qui forment des alliances qui se font et se défont tous comme les nombreux gouvernements. Malgré tout, jusqu'à la Première Guerre Mondiale, la 3ème République survit efficacement à de nombreuses épreuves, tels que le mouvement Boulanger de 1888-1889, le scandale de Panama de 1892, ou l'affaire Dreyfus 1894. Après la guerre, on assiste à un dérèglement du système : une forte désaffection des citoyens pour les institutions se fait sentir, le Parlement s'incline face aux trop nombreux changements de majorité, permettant ainsi la généralisation de l'emploi des décrets-lois Une révision de la Constitution était alors le seul espoir, mais celle-ci était impossible, car l'opposition politique connue sous le nom du ‘révisionnisme constitutionnel', qui a rythmé l'ensemble de la 3ème République, avait associé la révision constitutionnelle avec l'antiparlementarisme et l'anti républicanisme dans l'esprit des parlementaires. [...]
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