Il s'agit d'étudier comment s'est faite cette évolution du concept de droit naturel. L'affirmation que nous poserons est que droit naturel et droit positif au terme d'une lente évolution sont devenus interdépendants. Il est vrai que l'évolution de la notion de droit naturel et de sa consistance a abouti à lui faire perdre un caractère trop sacré qui l'empêchait de s'entendre et de cohabiter avec le droit positif (I). Puis, peu à peu ces deux droits se sont rapprochés pour être aujourd'hui en continuelle interaction (II)
[...] Le droit naturel revient en lui plus que jamais et avec une vigueur nouvelle. Fonder le droit international sur le seul droit positif aurait été difficile, car le législateur faisait parfois défaut. Il fallait un droit qui pouvait correspondre à tous les pays et dans ce cas il a fallut utiliser l'universalité du droit naturel. Le droit international est ainsi constitué de propositions juridiques déterminants les droits et les devoirs des Etats entre eux; ces propositions générales et reconnues par tous les Etats prennent directement source dans le doit naturel. [...]
[...] Le droit naturel ne se limite plus au juste, il représente la loi et le pouvoir avec l'idée que le non respect de cette loi amène à la sanction. Les changements les plus profonds apparaissent au XVII ème siècle avec le hollandais Hugo de Groot et l'allemand Samuel von Pufendorf. A cette époque, l'attention se polarise sur l'homme. C'est de la nature de celui-ci qu'est déduit le droit naturel par le moyen de la raison. La conception du droit se veut alors centrée sur les capacités de l'individu. [...]
[...] Au contraire de Saint Thomas d'Aquin, Dieu n'est plus considéré comme la source première du droit. Le droit naturel se réalise dans l'histoire, s'y développe selon les normes propres à la société. Le droit naturel est alors ce qui résulte de l'instinct social; la sociabilité permet sa mise en place. Chez Grotius donc le droit naturel est toujours conforme à la raison, il est l'idéal nouveau qui prend forme avec les relations entre les hommes. Dans la ligné de Grotius, Pufendorf (1634-1694) développa cette conception du droit naturel. [...]
[...] À la mort d'Alexandre en 323 av. J.-C., une forte tendance antimacédonienne se fit jour à Athènes et Aristote se retira dans une propriété de famille à Eubée où il mourut l'année suivante, âgé de soixante-deux ans. Après le déclin de l'Empire romain, les ouvrages d'Aristote demeurèrent inaccessibles dans le monde occidental. Au IXe siècle apr. J.-C., des érudits arabes introduisirent Aristote en traduction arabe dans le monde islamique. Le philosophe hispano-arabe du XIIe siècle Averroès est le plus illustre des érudits arabes qui étudièrent et commentèrent Aristote. [...]
[...] Le droit naturel: un idéal de justice et d'équité La conception classique constitue le point de départ de la notion de droit naturel. Le droit naturel est assimilé à l'époque antique et médiévale au concept du juste et de l'équité. Les premières approches du droit naturel découlent de la pensée d'Aristote et de Saint Thomas d'Aquin. Les philosophes grecs de l'Antiquité ont été les premiers à élaborer une doctrine du droit naturel. Aristote (384-322 av JC) fournit des fondements solides à la théorie du droit naturel. [...]
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