Il est important de nous intéresser au régime américain car ce fut la première démocratie à disposer d'une Constitution écrite, et qui notamment sépara les pouvoirs. Ce fut alors un modèle, comme aujourd'hui encore ce pays en influence beaucoup d'autres.La séparation des pouvoirs telle qu'elle est faite aux USA aurait pu conduire à un régime parlementaire occidental, dans lequel l'exécutif n'aurait plus du tout son mot à dire et n'aurait qu'une « influence morale » (CAPITANT). Mais cela ne s'est pas produit depuis 200 ans, grâce notamment à la Cour Suprême qui arbitre les relations entre l'exécutif et le législatif.
Malgré tout, le Congrès dispose de pouvoirs très importants qui ont souvent bloqué la politique du Président, notamment lors de la ratification de traité comme le traité de Versailles (1920). Et, souvent, le Président s'est retrouvé impuissant et à la limité a été discrédité par le Congrès.
C'est pour cela qu'il faut se demander si, en réalité les USA ne sont pas en train de basculer vers un régime congressionnel.
[...] Il est donc incontestable que le régime américain est un régime présidentiel. Cependant, les pouvoirs dont dispose le Congrès en fait un contre pouvoir de taille, qui mérite d'être pris en compte. II. Le congrès : une entrave au pouvoir présidentiel Nous allons avoir que, bien que le Président ait beaucoup de pouvoir, ceux du Congrès sont également très importants et surtout ceux du Sénat Les pouvoirs du Congrès le pouvoir législatif et budgétaire Bien que les lobbyings et le marchandage aient diminué le pouvoir du Congrès, celui-ci est à la base un organe dominant qui monopolise le pouvoir législatif et financier (art ; section et qui bénéficie du dernier mot puisque même le veto du Président quant à une loi peut être surmonté (par un vote à la majorité des deux tiers des membres des deux Chambres). [...]
[...] Les sénateurs sont élus au suffrage universel direct pour six ans, renouvelables indéfiniment. Le Sénat est présidé en droit par le vice- président des USA, mais en fait il l'est par son propre vice-président. Tandis que les représentants, également élus au suffrage universel direct, sont élus pour deux ans. La Chambre des représentants est présidée par un speaker, bien plus influent qu'en Angleterre, car il distribue le temps de parole, il juge de la légalité de la procédure Chaque Etat, doit avoir au moins un représentant, quelle que soit sa population ? [...]
[...] Donc le Sénat a quand même le dernier mot. L'absence de solidarité majoritaire avec l'exécutif donne aux congressmen une très grande liberté et un grand pouvoir, car leur passivité suffit à enterrer un texte. Le Président américain dispose néanmoins d'une liberté nettement moindre que celle du chef de l'Etat français par exemple. C'est d'ailleurs ce que fit remarquer J. Kennedy lorsqu'il dit Quand je me trouve ici (à la fonction de Président), le Congrès me parait plus puissant que lorsque j'y siégeais En revanche, il dispose de beaucoup lus de pouvoir que l'exécutif anglais. [...]
[...] En effet, le Président choisi un nouveau vice-président, et le Congrès confirme la nomination ou pas. Parmi les autres fonctions du Congrès, on a déjà vu précédemment que celui- ci avait le pouvoir de déclarer la guerre ; mais il possède aussi le pouvoir d'utiliser la procédure d'impeachment. C'est-à-dire que, selon l'art section 2 de la Constitution, la Chambre des représentants peut mettre en accusation le Président (en général pour faute grave), et le Sénat jugera ce Président par la suite en prononçant ou non sa destitution. [...]
[...] En effet, le Président par son droit de veto peut bloquer les désirs du Congrès de voir passer une loi. Ainsi, les congressmen sont obligés de se conformer aux désirs du Président et de faire des concessions lorsque le Président renvoie par exemple une loi car l'une de ses dispositions ne lui convient pas, si ils veulent que la loi en elle-même passe. Ainsi, Roosevelt a utilisé 635 vetos, soit une moyenne de 50 fois par an, ce qui est énorme et n'a jamais été égalé. [...]
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