DDHC déclaration des droits de l'homme et du citoyen, état, liberté fondamentale, sécurité du peuple français, confinement, ordre public, ministre de la santé, lutte contre le Covid-19, menace d'épidémie
Quelles mesures ne sont pas liberticides dans la lutte contre le Covid-19 ? De l'interdiction des rassemblements à la réduction des déplacements de la population, l'État français a mis en place des mesures restrictives dans un pays pourtant démocratique. Du jamais vu jusqu'à présent. Mais l'enjeu est grand : arriver à enrayer une épidémie mondiale qui a déjà fait 137 000 morts dans le monde. Pour sauver des vies, a-t-on le droit de limiter les libertés fondamentales auxquelles tout citoyen français a droit ?
[...] Car nous sommes tous potentiellement contagieux pour les autres, sans même le savoir. Les mesures de confinement strict décidées par l'État français ne sont pas illégales et n'empiètent pas sur les libertés des Français. Mais il a fort à parier que les dangers d'un tel virus aient des répercutions sur les libertés des Français à cause du « backtraking » (collecte les données personnelles). III. Le changement de regard sur les technologies de traçage des données pourrait remettre en cause les libertés des Français sur le long terme A. [...]
[...] N'y a-t-il pas une contradiction entre les textes de loi qui assurent nos droits imprescriptibles et le confinement imposé aux 67 millions de Français depuis le 17 mars 2020 ? On peut se le demander. Car le Premier ministre a maintenant le droit de restreindre les libertés de tous les Français sans restriction, et sans que le parlement ait son mot à dire, car l'État d'urgence sanitaire a été décrété. Une situation difficilement tenable sur la longueur et vivement critiquée dès l'allocution du 13 avril 2020 du Président Macron. [...]
[...] Le Patriot Act, voté par les États-Unis en 2001 suite aux attentats du 11 septembre, n'a pas permis de mieux protéger la population américaine. Il a par contre rendu légale la torture dans un pays démocratique. Les décrets du 16 mars 2020, ainsi que ceux du 19 et 23 mars régissent nos vies au quotidien et restreignent nos libertés comme jamais. Doit-on s'en inquiéter ? B. Gouverner par décret, est-ce un problème pour la démocratie ? Le décret du 23 mars 2020, c'est un fait, réduit nos libertés. [...]
[...] Est-il légal de prolonger le confinement pour une partie seulement de la population ? Certains, en tout cas, parlent d'une mesure « discriminatoire[2] » envers les seniors. Est-ce le cas ? Car certaines personnes, à 70 ans, sont plus vigoureuses que d'autres à 50. Leur imposer un isolement prolongé sous prétexte qu'elles ont passé un certain âge pose donc problème. La question a tellement fait débat que le Président Macron a reculé et précisé qu'il n'y aurait pas d'interdiction pour les plus de 70 ans de sortir de chez eux le 11 mai. [...]
[...] Cette technologie, appelée backtracking, permettrait aussi d'avertir des Français ayant croisé des personnes infectées lors de leurs déplacements. Une fois prévenus, ces citoyens seraient encouragés à se faire dépister pour éviter la propagation du virus. Rappelons que Singapour et la Corée du Sud ont très bien géré la crise sanitaire. Ils ont aussi utilisé cette technologie pour endiguer le virus. Mais il n'est pas dit qu'un pays démocratique comme la France puisse accepter le traçage des données personnelles, même sous la menace d'un virus potentiellement mortel. Car des dérives sont toujours à craindre. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture